La planète brûle, on transpire comme des phoques et la situation n’est pas prête de s’arranger. Qu’à cela ne tienne, Lucifixion vient nous offrir une petite parenthèse de blizzard dans les oreilles afin de nous faire un peu baisser en température. Ce duo américain anonyme sort avec ce Trisect Joys Of Pierced Hearts son premier long-format au black metal, raw, haineux et froid comme le veut la tradition.
Armé majoritairement de titres plutôt longs (avec comme point d’orgue « Iron Outer Midnyghte » et son quart d’heure épique), Lucifixion balance des riffs thrashisants dans une veine Katharsis ou Craft avec assez de variété et même de mélodies derrière l’apparent chaos. En effet, via quelques soli inspirés ou autres courtes accalmies ou ralentissements (« Howl, Thy Desolate Sound » ou « Feral Mass » et ses hurlements de loups), le duo laisse entrevoir un petit cœur qui bat derrière ses bracelets à piques (et nous laisse même de quoi respirer le temps d’un interlude ou d’une outro.
De petites incartades qui ne sont que des détails à côté de cette volonté tenace de respecter le genre avec virulence et aplomb: vocaux arrachés dans l’écho, riffing infernal (mais très varié, ce qui est appréciable), basse inexistante, batterie aux blasts pleins de cymbales, production old school mais compréhensible. Bref, tous les éléments sont là pour faire fondre (ou plutôt glacer) l’amateur de black metal à l’ancienne qui tient là une nouvelle formation à suivre de très près !
- Hammer Of Fevered Lights
- Howl, The Desolate Sound
- Feral Mass
- Agony Fugue
- O, to Strike One Great and Final Wound on Thee Sum of Thee Earthe
- Iron Outer Midnyghte
- Trisect Joys
