Après sept ans de silence, les québecois d’Insurrection font enfin leur retour en livrant enfin une suite au sympathique Extraction (2017). Entretemps le groupe aura connu quelques revirements de line-up: un changement de batteur avec l’arrivée de Jay Cross (Accursed Spawn) et le départ non remplacé d’un guitariste, c’est donc (apparemment) désormais sous forme de quartet que le groupe poursuit ses aventures…
Des aventures se vivant avec ce nouveau chapitre: Obsolescence, aux thèmes une nouvelle fois essentiellement inspirés de la science-fiction (rien qu’avec la cover, on en avait déjà une idée), venant délivrer un death metal à leur sauce (gravy et thrashy). On navigue à nouveau entre technique et lourdeur tout en n’étant pas avare en phases mélodiques captivantes et en variations rendant l’écoute toujours dynamique. Prenons par exemple « Failures Of The Flesh », titre comprenant toute l’étendue du talent d’Insurrection: un mélange de brutalité (personnalisée par un Stéphane Jomphe toujours guttural) et de rythmiques étendues entre groove, créativité et virtuosité (avec un petit solo au passage), ce avec ce qu’il faut d’accroche mélodique (mention à l’excellent « Hostile Takeover »).
Et comme sur Extraction, Insurrection se distingue en optant sur quelques titres pour du chant en français (« Le Secret des Dieux », « Némésis » ou le fédérateur « Charogne »), l’occasion de réaliser qu’ils réussissent à être compréhensibles malgré le gras des vocaux.
Obsolescence est un quatrième album très réussi, combinant à nouveau la technique de la scène québécoise et le groove d’un vieux Gojira ou d’un Revocation, le tout saupoudré d’une bonne dose de violence grassouillette. Bref, on passe un très bon moment !
- Preprogrammed
- The Gathering
- Failures Of The Flesh
- Le Secret Des Dieux
- Némésis
- Hostile Takeover
- Obsession
- Charogne
- Initiate The End
- Obsolete
- Bless The Machine