BRUIT ≤ – The Age Of Ephemerality

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Style: post-rock/expérimental/néo-classiqueAnnee de sortie: 2025Label: Pelagic Records

Deux ans après le contemplatif Apologie du temps perdu, les choses se sont accélérées pour les toulousains de BRUIT ≤, étant notamment partis en tournée mondiale en compagnie de M83 en tant que backing band. Une expérience qu’on peut imaginer très intense, si bien que le groupe aura eu besoin de s’isoler dans les Pyrénées afin de composer ce nouvel album, The Age Of Ephemerality, qui se veut enrichi d’idées plus larges tout en ne délaissant pas leurs bases post-rock…

Ce nouvel album possède une thématique fortement dans l’air du temps: l’omniprésence de la technologie dans notre vie et combien sa fascination amène à sa dépendance et à de nombreux autres travers. Et pour l’illustrer, le quartet a multiplié les supports et les pistes, enregistrant avec différentes méthodes de production (à l’ancienne et plus modernes) et ce dans différents endroits (de studios à une ancienne église). Faisant se cotôyer un synthétiseur modulaire, un orgue vieux de 150 ans, un ensemble classique et un groupe de rock, on a ici une manière de synthétiser l’évolution musicale en général.

Les cinq titres de ce nouvel album interrogent donc sur l’ère du tout numérique et le développement exponentiel de tout ce qui en découle. En effet, l’introduction du bien nommé « Data » possède une voix nous mettant en plein dans cette réflexion, à l’inspiration plus expérimentale s’approchant d’un Boards Of Canada. Joignant influences néo-classiques, crescendos et moments d’accalmies sereines, ce dans une immense variété d’instruments et de sons, BRUIT ≤ mêle organique (les guitares de « Progress / Regress » allant du coté de This Will Destroy You accompagnées notamment par un violoncelle) et dissonances (« Techno-Slavery / Vandalism » sur sa seconde partie très noisy) dans une nouvelle approche sonore explorant par là bien des émotions.

Terminant par un superbe « The Intoxication Of Power » où les cuivres se montrent bien présents sur l’intro (on pense un peu à Do Make Say Think), ce titre (et donc cet album) finit brusquement par une citation de 1984 de George Orwell (le fameux passage contenant « If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face forever », utilisé par exemple par Anaal Nathrakh).

De quoi confirmer encore plus que The Age Of Ephemerality s’illustre comme une critique sociétale, magnifiquement accompagnée par un déluge d’harmonies et de sensations diverses, pleines de subtilités. Un superbe album. « The moral is a simple one, don’t let it happen. It depends on you ».

  1. Ephemeral
  2. Data
  3. Progress / Regress
  4. Technoslavery / Vandalism
  5. The Intoxication Of Power

beunz
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