Derrière ce nom plutôt générique se tient l’un des groupes français les plus sous-estimés de ces dernières années ! Les parisiens de Montagne proposent en effet depuis 2017 des EPs ayant pour particularité une (jolie) cover peinte où figure un massif montagneux (cela va de soi !) illustrant parfaitement le climat des cimes, entre déchainement des éléments et accalmies plus sereines.
Et si cette description peut ressembler à de très nombreux groupes estampillés « post metal », Montagne parvient à tirer son épingle du jeu grâce à des attaques très crues dans cette Poudreuse. Après l’intro, « Noire est la piste » nous place donc dans une revisite du genre plein de sauvagerie (avec vocaux ultra hargneux de rigueur) et batteur qui aime utiliser sa double-pédale (ce qui ajoute vraiment à la tension installée par le groupe). Même effet sur « Miroir Miroir » où le climat forcément glacial évolue, les nerfs s’apaisant dans un dénuement minimaliste avant que l’avalanche ne viennent nous terrasser sur la fin. Un épilogue d’une violence quasi death metal qui se matérialise d’autant plus sur le dernier titre: « Au centre tranquille du malheur », gros morceau plus complexe nous embarquant là dans entre poids, accélérations soudaines et dissonances ravageuses dans l’esprit des premiers Gojira.
Et même si l’on aurait bien repris quelques déflagrations supplémentaires dans le gosier, Montagne se réapproprie le « post » en le faisant verser vers l’extrême mais aussi en incluant les mélodies aériennes et les séquences post-rock. Une nouvelle ascension pleine d’imprévus, mouvementée et passionnante.
- Intro
- Noire est la piste
- Miroir Miroir
- Au centre tranquille du malheur