Le second album d'un duo australien, fervent défenseur du blastbeat, propose un grindcore inspiré des classiques du genre, alliant brutalité frontale et passages mélodiques, tout en maintenant un groove constant et une qualité d'écriture qui séduira les fans des différentes époques.

Second album pour Meth Leppard, duo australien fervent défenseur du blastbeat. Gatekeepers est un album de grindcore prenant sa source dans les grands classiques du genre, au hasard Rotten Sound, Nasum et autres Wormrot.

Comme chez ces derniers, l’approche de la brutalité est frontale mais sachant rester compréhensible grâce à l’insert régulier de passages plus « mélodiques » (le final de « Gatekeepers » avec cet inattendu riff presque atmosphérique) et surtout grâce à un groove constant durant ce petit quart d’heure (pour dix titres !).

Car derrière l’apparente frénésie basse du front (avec vocaux death quasi monocordes), on a là une vraie qualité d’écriture (avec quelques morceaux aux titres plutôt amusants) entre ses breaks ravageurs (« D-Fens », « Snake Oil Salesman ») et sa puissance de frappe ayant de quoi séduire autant les fans de la première heure que ceux du grind plus moderne (« Idiocracy » et ses breakdowns).

Bref, un second album qui n’y va pas par quatre chemins mais qui parvient à « aérer » sa radicalité pour demeurer digeste et donc pleinement efficace.