Xiu Xiu a été l’une de mes découvertes les plus fabuleuses de l’année dernière et ce n’est qu’avec le recul que je l’ai compris. Pour l’écrire en une phrase, Xiu Xiu est un groupe unique, avec son univers propre, mené par un leader à la sensibilité aussi énigmatique que touchante. Dépaysement garanti. Lisez la brochure.
James Stewart, tête pensante du groupe californien (!), reprend les choses là où il les avait laissé sur Fabulous Muscles. Il continue d’habiller son noise-quasi-drone de boîte à rythmes bancals, d’instruments effleurés, de sons impromptus et surtout de son chant tant murmuré que habité.
On peut classer les moments de cet album selon deux catégories: les bruitistes et les pop expérimentaux. Lorsque la batterie est absente, la musique en devient sinueuse, l’écoute plus exigeante et les paysages désertiques: ce sont les moments les plus drone; en revanche lorsque naît un semblant de rythme, le spectacle est, non pas plus agréable, mais plus accessible, avec un rendu très « pop expérimentale », plus ou moins rugueux. « Pox » est par exemple la face la moins « expé » de ce côté-ci de la musique de Xiu Xiu ; une chanson (presque) normale, voire tubesque avec un rythme, un couplet, un refrain, un chant régulier, une guitare et un habillage de sons de pistolets lasers et d’autres. Tout aurait été normal s’il n’y avait pas eu ce solo de noise. Sur cette chanson précisément mais comme sur presque l’ensemble de l’album, on croirait écouter la musique du rejeton improbable de Merzbow et d’Anabel’s Poppy Day…
Des chansons comme « Saturn » font soudain basculer dans un tout autre versant, sombre, dissonant, dérangeant, mais pas menaçant; de la même manière que certains stimulis vous laissent vous laissent des sensations étranges sans susciter l’idée de danger. Dans la continuité de cette chanson, se trouve « Rose of Sharon » qui est la parfaite osmose des deux faces de Xiu Xiu puisque l’on tient là une chanson à la fois bruitiste, chantée et gorgée d’émotions : une perle.
Le très prolifique Mr Stewart continue son oeuvre d’expérimentation et d’expression avec ces 11 titres qui, de façon admirable, condensent et poussent encore un peu plus loin le répertoire du groupe. Aussi barge qu’auparavant mais plus accessible que jamais, cet album est une réussite pure et simple. Si on ajoute à cela la rareté des groupes qui réussissent à avoir une démarche aussi cohérente et constructive, on tient là l’un des groupes et albums les plus bluffant de l’année.
- clover
- muppet face
- mousey troy
- pox
- baby captain
- saturn
- rose of sharon (grey ghost version)
- ale
- bog people
- dangerous shouldn’t be here
- yellow raspberry
Il nous trouve toujours de ces groupes le Fews… En tout cas la chro donne envie de découvrir ;-)
Et tant mieux!
Fewz avait déjà chroniqué le précédent album du groupe.
Par ailleurs je trouve qu’il manque de chroniques dans des styles plus rock, on s’extrémise… Je vais me mettre à la recherche d’un chroniqueur post-rock, émo, pop/rock, enfin trucs gentils. :)
bonne idée!
putain y’en a la pelle des machin emo bidule oh!
je la prends pour moi cette remarque concernant l’extremisation des kros, je ne suis pas venu vous chercher hein ! dorénavant nous ne communiquerons que par avocat interpostal! toutes mes inamitiés
au fait le nom de ce groupe est plus que risible voilà!!
Dis-moi Jambon, si tu trouves ce(tte) chroniqueur(euse), fais-lui chroniquer la demo de Sons Of Frida ;-)
Sinon oui c’est certain, la chro donne envie. Ya pas du son kèk’part ?
@ Flo : y a du son sur le site du groupe tout simplement…mais de courts extraits apparament….
ça fait plaisir si ça donne envie!! =)
au fait, fewz c’est avec un « Z » et non pas un « S ». GRRRRRRHH!!
Pas grave. °-°
Ouaip sorry, je m’a gouré mais il n’y a pas de fonction « correction » lol