Après plus de seize ans d’existence, Clutch continue son périple sonore teinté de blues, boogie et de rock aux influences très seventies, saupoudré de country çà et là.
Ce From beale street to oblivion se présente comme étant la parfaite symbiose entre le bluesy Robot hives exodus (sorti en 2005 et chroniqué dans ces colonnes) et Blast tyran (2004) dont le savant mélange de rock metal funky avait conquis une pléiade de nouveaux fans.
Clutch ne fait pas partie de ces groupes qui se réinventent au fils de leurs albums, mais préfère peaufiner son style en ne se posant aucune barrière et en se foutant bien que cela plaise ou non, le but premier étant de balancer des compositions au groove imparable et qui ne manqueront pas de vous faire taper du pied.
La voix de Neil Fallon (véritable instrument à part entière et reconnaissable dès les première lignes de chant) virevolte au fur et à mesure que les guitares délivrent leurs riffs majestueux et endiablés, alors que le batteur martèle ses fûts avec un feeling tout simplement jouissif, ensuite suivi par une basse ronronnante au son chaud, très proche du stoner.
Les compositions sont aussi renforcées par un clavier Hammond nettement moins discret que par le passé pour le plus grand bonheur des auditeurs, ainsi que par l’apparition sur quelques titres d’un harmonica qui renforce encore un peu plus l’aspect rock n’rollesque de la galette.
A noter aussi d’excellents passages à la wah wah et au bottleneck qui déboulent toujours au moment opportun et qui ajoutent un certain relief à mesure que les titres défilent.
Si au premier abord les douze morceaux présents sur cet album peuvent paraître assez similaires, il n’en est rien, car ce From beale street to oblivion est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps et au fil des écoutes.
Bon, il est clair que si vous n’êtes pas spécialement fan du combo, il y a peu de risque que vous changiez d’avis à l’écoute de cette nouvelle livraison, car Clutch reste Clutch, et ce, même si j’estime qu’il s’agit là d’un de leurs meilleurs albums en date.
A noter que les productions du groupe sont toujours de qualité constante et sortent à intervalles très régulières (à raison d’un disque par année), chose qui n’est pas spécialement donnée à tous les groupes et qui prouve que nos amis ne semblent pas manquer d’inspiration.
Pour résumer, je dirais que nous tenons là un excellent album qui s’écoute du début à la fin sans aucun problème. Il n’y a franchement aucune baisse de régime tout au long des douze titres qui composent cette galette et on prend tout simplement son pied du début à la fin.
La production colle pile poil à l’univers sonore du groupe et sonne très vintage, normal me direz-vous, lorsqu’on sait que c’est Joe Barresi (Kyuss, Fu Manchu, QOTSA, Tool) qui est derrière la production de ce dixième effort du groupe.
Non, le rock n’est pas mort, et Clutch est là pour nous le rappeler. A écouter ou à découvrir de toute urgence !
- you can’t stop progress
- power player
- the devil & me
- white’s ferry
- child of the city
- electric worry
- one eye dollar
- rapture of riddley walker
- when vegans attack
- opossum minister
- black umbrella
- mr. shiny cadillackness
Une fois encore excellent album d’un de mes groupes fétiches, groove dantesque (ces riffs bon dieu!), ce feeling bluesy savoureux et cette énergie rock’n’roll en diable… et ce putain ce Neil Fallon ! Remarquable en tout points, et avec son lot de hits imparables, ce nouveau Clutch ne m’a pas déçu, loin de là ! Meilleur encore que le pourtant très bon robot hive/exodus, cet album s’installe parmis les meilleurs albums du groupe.
ouais, ouais, c’est ce que tout le monde dit: qu’il est très bien…moi j’ai pas du tout accroché, du tout j’exagère, mais bon j’ai absolument pas trouvé aussi dantesque qu’annoncé…pourtant les descriptions semblaient correspondre à mes gouts…tant pis pour moi
Dans l’ensemble je suis assez d’accord avec cette chro ,sauf en ce qui concerne la prod:je trouve qu’elle colle moins au groupe et j’aurais tendance a lui preferer celle des deux albums precedents qui mettait plus en valeur la section rythmique un des atout majeur du groupe(y a pas que les guitaristes et les chanteurs dans la vie!).Sinon le groupe est toujours aussi bon et les compos accrocheuses(electric worry pour n’en citer qu’un!).