Axamenta est un jeune groupe belge dont les membres semblent indécis entre plusieurs styles de metal, même si l’univers visuel du groupe et ne serait-ce que leur nom les rapproche instinctivement du melodeath, dont ils ne sont au final pas si loins. Leur metal s’inspire en fait d’un côté d’un certain death/thrash moderne entre Fear Factory, Strapping Young Lad et Soilwork, style indéfini qu’on retrouve dans pas mal de jeunes groupes actuels, d’un autre de la partie la plus visible et produite du black, Dimmu Borgir en tête, ou pour simplifier un black symphonique aux riffs thrash modernes syncopés, assaisonné de claviers et sonorités électroniques (au gros son produit par Fredrik Nordström).
Malgré quelques voix de lutin et autres écorchages de voix symptomatiques, les non-amateurs de black pourront apprécier sans peine les éléments s’y rapportant, seule la voix et le jeu de batterie étant très connotés black, avec passages bien speed aux rythmiques mitraillées. C’est sûrement également ce métissage poussé qui rebutera les blackeux malgré une promo assez axée sur cet aspect du groupe.
« Incognation » démarre directement dans une ambiance sinistre, comme si le groupe avait voulu prouver que peu ou prou, ils faisaient avant tout partie de l’engence la plus emprunte de vilénie du metal. Enfin malgré tous leurs efforts pour paraitre méchants sur ce 1er titre, ils n’auront réussi qu’à créer un bon morceau de metal envoyant tout simplement bien la sauce, suffisemment complexe pour ne pas être ennuyeux, même quelques fois innatendu mais finalement assez commun. Et c’est un peu l’idée globale que je me suis fait de cet album malgré le fait que je l’écoute avec plaisir. Un bon moment de détente, pas mal de bons riffs, quelques idées mais des compositions qui restent assez banales, sans toutefois mimer une seule influence, plutôt un mélange de plusieurs aspects de celles-ci.
Une touche prog est tout de même bien présente, celle-ci apparait surtout dans les envolées mélodramatiques qui ponctuent quelques morceaux, avec claviers pompeux (mais sonnant bien, on est loin du symphonique cheap) et les quelques refrains en voix claire. Une voix claire peu présente, même si elle accapare la ballade « Threnody For An Endling » sur laquelle l’imcomparable Daniel Gildenlow, chanteur de Pain of Salvation, apparait en guest. On peut s’étonner qu’il vienne poser sa voix sur un titre entier d’un obscur groupe belge mais le résultat est plutôt réussi et fournit une pose bienvenue.
Je ne me lasse pas également du single « Ashes to Flesh », condensé simple et hyper efficace de metal moderne, mélangeant des éléments des divers styles de metal sucités, qui me laisse à penser que le groupe peut être capable du meilleur et pourrait étonner à l’avenir, même si ce deuxième album n’est pas vraiment flagrant dans le foisonnement du paysage metal actuel.
- incognation
- demons shelter within
- ashes to flesh
- a nation in atrophy
- the midnight grotesque
- prophet set to witness
- ever-arch-i-tech-ture
- threnody for an endling
- ravager 1.6.6.3.
- of genesis and apocalypse
- foreboding
- shackles cross
- the omniscient
très bon album, excellent groupe, leur précédent album « Codex Barathri » vaut le coup aussi ;-)
superbe..tout ce qu’il faut pr faire un exellent album..
nest pas belge qui veut=P
Je pense qu’il faut de nombreuses écoutes pour apprécier cet album d’ une richesse étonnante comparé à leur précédent.