Deathmaze est un duo belge (Gregory Mertz et Julien Diels) qui a bourlingué au travers de nombreux groupes très intéressants (Daggers, Cocaine Piss, Necrodancer, Vuyvr ou encore Elizabeth) et qui a ici décidé de s’attaquer au post punk/coldwave avec un feeling davantage metal. La fiche promo parlant d’ailleurs d’un mélange de The Cure et de Darkthrone, ça a de quoi titiller l’intérêt, non ?
Eau rouge se base sur des rythmiques coldwave assez typiques, basse hypnotique, batterie programmée cognant froidement, lignes de guitares clean et voix grave désenchantée mutant régulièrement vers les cris (intégralement sur « Flames Eternal »). Les cris, le voilà le côté inspiré par Fenriz et Nocturno Culto, ou comment passer d’un son goth presque trop propre à un saut de l’ange en plein caniveau. Deathmaze surprend donc à caler cette voix (plus crust que black metal quand même, très en gorge) venant briser les élans mélodiques installés sur ces six titres. Le mélange des genres était risqué mais il fonctionne totalement, surtout avec ce son clinique mitonné par Tim De Gieter (Amenra) à la prod et Magnus Lindberg (Cult Of Luna) au mastering.
A classer quelque part entre Fotocrime, Cold Cave ou encore Protomartyr, Deathmaze déboule par surprise et avec fracas pour une première livraison enivrante. Espérons que d’autres d’aussi bonne qualité suivrons !
- Time Gun
- The Last Night
- Pole Position
- Half A Sun
- Flames Eternal
- Cybercrime