Devinez qui est de retour? Tonton Yow !Qui ça Tonton Yow ? Bah Tonton Yow, David Yow, Scratch Acid, The Jesus Lizard, tout ça quoi… Rhâââ nostalgie, nostalgie! Mon premier split cd The Jesus Lizard/Nirvana, ces live-reports de dingue avec la bite et les santiags de Yow et tous ces albums du Lizard aussi cultes qu’indispensables… OK ma nostalgie vous emmerde et je pressens qu’il en sera de même d’ici peu pour les membres de Qui (prononcé qwi, ça fera mieux dans les soirées de l’ambassadeur). Du moins j’imagine. Pour un duo se faire voler la vedette par un ancêtre alcoolique alors qu’on joue depuis 2000 ensemble, y’a mieux pour l’ego… Enfin ils l’ont cherché aussi les deux lascars de Paul Christensen, batteur, accessoirement chanteur et Matt Cronk guitariste. S’inspirer du Lizard et de son énergie – au point d’avoir le sentiment par instants d’entendre les riffs de Duane Denison – pour finir par recruter la gueule cassée en chef du Lizard en lieu et place de chanteur, le mimétisme est à son comble ! Néanmoins on la jouera fair-play : la comparaison s’arrêtera là. Car s’il faut bien reconnaître que l’intérêt naissant pour Qui est lié à ce recrutement de choc – et accessoirement à cette signature chez Ipecac…- le groupe se fend également d’un rock noisy/blues déglingué au spectre assez large et à l’énergie autant tenace qu’il est impossible d’en faire un « like band ».
Ayant fait ces armes avec l’inconnu Baby Kisses sorti chez Heart of a Champion records, le duo guitare-batterie tire profit de son expérience scénique et de cette fructueuse rencontre éthylique pour nous envoyer en pleine tronche un Love’s miracle qui crée la surprise en cette rentrée musicale 2007. On ne criera pas au génie mais belle et bien à l’énergie. Collection de morceaux rock, parfois inégaux à l’image de ces reprises – la jouissive Willie The Pimp de Zappa chanté sur Hot Rats et la soporifique Echoes de Pink Floyd – Love’s miracle dégage cette odeur de souffre, ce feu sacré qui vous envoient vous dévisser les cervicales. C’est à la fois rampant et virulent, mélodique et sarcastique, comme ci les Melvins s’envoyaient du Captain Beefheart en intraveineuse. Les vocalises sont aussi mélancoliques que les riffs sont bordéliques, le tout au cœur d’une cohérence percutante, d’un rock indéniablement taillé pour la scène. Scène qu’ils brûlent d’ailleurs actuellement avec leur tournée marathon et qui passera par chez nous en cette fin d’année sur plusieurs dates françaises, à bon entendeur.
Quoiqu’il en soit, et d’une ne vous fiez pas à cette couverture somme toute dégueulasse – c’est quoi cette photo cheap, cette mise en scène foireuse et ces couleurs from photoshop ??? – et de deux déconnez avec l’argot américain de Qui si ça vous chante (apparemment une référence phallique, une histoire d’hommes avec des hommes) mais ne laissez pas passer une nouvelle occasion d’entendre la gueulante de Yow et encore moins celle de vous exploser sur un rock aussi énergique que poétique. A la Bukowski.
- apartment
- today, gestation
- gash
- freeze
- new orleans
- a#1
- willie the pimp
- belt
- echoes
Il y a bien sur quelque chose de Jesus LIzard là-dedans, et c’est plutot logique, mais les différences sont présentes aussi. Noise rock bluesy, voilà où situer le groupe, avec un Yow mélancolique, ouais, sarcastique, aussi, et inspiré c’est sur ! Rock en diable, ce love’s miracle à l
Il y a bien sur quelque chose de Jesus LIzard là-dedans, et c’est plutot logique, mais les différences sont présentes aussi. Noise rock bluesy, voilà où situer le groupe, avec un Yow mélancolique, ouais, sarcastique, aussi, et inspiré c’est sur ! Rock en diable, ce love’s miracle, à la cover décalée et plein d’ironie, est jouissif et fera frémir les amateurs du Lizard et plus généralement ceux de rock noisy déjanté et energique !