Sna-fu – Tonnerre Binaire

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Style: rock n' coreAnnee de sortie: 2007Label: Ladilaf

Retour quelques mois en arrière, précisément jusqu’au 8 décembre 2006 : me voilà au Batofar, attendant d’assister au concert de Lazy. Et me voilà prenant par la même occasion, une monstrueuse claque dans la tronche en assistant à la dernière première partie ouvrant pour les parisiens ce jour-là : Sna-Fu.
Monstrueuse présence scénique, rock n’roll en diable, les gars en chemise blanche et pantalon de costard (chapeau d’ailleurs, car le contraste entre la tenue et le déchaînement scénique est assez saisissant) assurent magistralement. Sans complexe les voilà qui volent à mon avis purement et simplement la vedette à la tête d’affiche ce soir-là. Grosse sensation scénique qui ne demandait plus qu’à se voir confirmée par un album complet (après un premier EP sorti en 2004). C’est chose faite en octobre 2007, alors que sort le premier véritable album du Grand Désordre Orchestre comme se fait aussi appeler le groupe.

Sna-Fu fait dans le rock n’roll boosté au hardcore : les références et comparaisons sont assez simples à évoquer : Refused évidemment, ou plus récemment Every Time I Die (en moins hardcore et plus rock). Les amateurs des suisses de Houston Swing Engine auront peut-être levé un sourcil également, et ils auront bien raison, tant ils sont complètement concernés car Sna-Fu joue complètement dans la même cour.

L’auditeur attentif aura même une chance d’apercevoir le fantôme de At The Drive-In planer régulièrement tout au long de ce Tonnerre Binaire et plus particulièrement sur le titre « Stones Of Hawai ».

La tonalité dominante est clairement à l’urgence : ça joue vite (très vite même sur « Robotoy » chanté en espagnol ?), ça crie beaucoup aussi puisque Clément hurle comme un diable tout au long de l’album, aucun répit, pas de voix « claire » ou très peu (à l’exception d’une voix nasillarde parlée quasiment sur « Route ‘66 »). Et pour avoir vu le bougre se démener sur scène, sa prestation vocale est parfaitement dans le ton hardcore et dynamique qu’on attend légitimement d’une musique qui rock comme celle-là.

Fort de cette énergie et d’une envie d’en découdre inaltérable, le groupe aligne les compositions fulgurantes, directes et énervées, sur les 35 minutes que dure l’album, avec pour seul et unique répit, la minute instrumentale et étrange de « And ».
Le tout est complètement porté et servi par la production parfaitement en accord de Francis Caste (qui a déjà travaillé avec Lazy justement, mais aussi avec Inhatred, Ultra Vomit et d’autres…).

Au niveau des petits points à améliorer on citera peut-être une guitare parfois un peu fébrile, et une uniformité générale qui peine parfois à faire ressortir quelques titres forts, mais tout cela sera sans nul doute corrigé rapidement sur scène où le groupe prend vraiment toute son ampleur avec son énergie contagieuse qui invite (au minimum) à taper du pied…
En attendant d’aller les (re)voir, Tonnerre Binaire est pour l’heure un premier album très réussi, qui augure d’un avenir radieux pour le groupe.

  1. transcending reality
  2. dorian
  3. white journey
  4. stones of hawaï
  5. saltimbanco
  6. robotoy
  7. cinnamon
  8. dilligence
  9. route 66
  10. and
  11. lights
  12. labyrinths
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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2 Commentaires

  1. OYC says:

    J’aime et j’achète!

  2. Casimir says:

    Pas mieux, si, j’aime et j’achète en double!!!

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