Au-delà de toute considération stylistique ou musicale, The blood brothers est un magma criard insupportable et puéril, ce qui selon votre caractère, votre humeur du jour, votre signe astrologique ou votre âge peut en faire tout aussi bien le meilleur groupe du monde qu’une plaie musicale à fuir en courant.
C’est plus fort que moi, ma virilité supposée vole en éclat après cet aveu : j’adore les The blood brothers et ce nouvel album ne risque pas de me faire fondamentalement changer d’avis. La recette est sensiblement la même que sur Crimes de 2005, du hardcore déjanté formidablement abâtardi au rock synthétique et sucré. J’ai de toutes façons renoncé depuis longtemps à décrire la musique des The blood brothers, ce n’est plus la question : l’adoration ou la haine que l’on peut éprouver pour ce groupe est cristallisée autour des deux chanteurs, à mi chemin entre la voix des personnages de dessin animé régressif et le hurlement hystérique du patient d’hôpital psy privé de purée.
Young Machetes suit le chemin de Crimes qui avait pris le parti de rendre le propos de Burn Piano Island Burn ! plus mélodique et audible, on retrouve cette délicieuse alternance entre un punk / screamo débile passé au synthétiseur et une musique pour enfants sous acides dopée à la caféine. Ce groupe est parfaitement indispensable et d’un secours appréciable pour supporter la monotonie et la fadeur quotidiennes, je me range du côté des fans.
- set fire to the face on fire
- we ride skeletal lightning
- laser life
- camouflage camouflage
- you’re the dream, unicorn!
- vital beach
- spit shine your black clouds
- 1, 2, 3, 4 guitars
- lift the veil, kiss the tank
- nausea shreds yr head
- rat rider
- johnny ripper
- huge gold ak-47
- street wars/exotic foxholes
- giant swan
Tout d’accord avec cette chro tardive! Un album vraiment frais et sympa à écouter. Mon seul bémol concerne peut-être le nombre de titres un poil excessif, la lassitude pouvant s’installer du coup avant la fin…
Même sensation ! Cet album a beaucoup tourné chez moi, mais les derniers titres sont dispensables. Quand même, putain d’énergie punk !