C’est en regardant Suffocation au Brutal Assault en République Tchèque, que je me suis rendu compte à quel point la musique de Despised Icon découle totalement des pionniers du mélange entre death metal et mosh parts. La technicité, l’alternance des blasts et des ralentissements ravageurs, la puissance de feu en concert, tous ces attributs propre à Suffocation se retrouvent dans Despised Icon et de ce point de vue, les ainés ont encore beaucoup à apprendre aux cadets.
Les canadiens n’en sont pourtant pas à leur premier effort et ne menacent pas de disparaître quand les stocks de gel coiffant arrêteront d’être dévalisés par leurs fans à mèche ou que New Era mettra la clé sous la porte. Toujours fortement endettés auprès de Suffocation, les québécois font valoir leur différence grâce à leur duo de chanteur et des enchainements de blasts, moshs parts et beat downs qui continuent de donner du fil à retordre aux New-Yorkais. In the arms of perdition était le cri de guerre lancé envers les ateliers de montage à la chaine de groupes identiques. La confirmation d’un groupe talentueux pour ce qui était de déclencher une nuée de pieds jetés et de moulinets dans des fosses de fans de death metal, vieux briscards et jeunes pouces confondus.
Day of mourning ne changera rien à la côte du groupe à l’exception près que les fans les plus enthousiastes seront un peu déçus d’apprendre que le groupe n’a pas considérablement évolué. Plus rapide par moments et plus lents à d’autres, Day of mourning a tout du disque fait pour ne décevoir personne. Comme annoncé lors de leurs derniers passages en France, le groupe a inclut deux chansons en français. Un effet d’annonce bien mené mais qui ne change strictement rien à leur manière de poser leurs voix donc ne vous attendez pas à mieux comprendre les paroles. En revanche, l’écriture est d’aussi bonne facture que sur leurs chansons en anglais et prouve donc leur envie de revendiquer cette francophonie pour laquelle ils montraient tant d’enthousiasme à leur passage au Batofar.
Seul « Sleepless » appuie un peu plus dans un sens postcore pour un dernier titre plus atmosphérique et lourd. Un changement de tempo bien venu bien que le reste du disque soit savamment composé pour que l’ennui ne se fasse pas sentir. Direct et efficace, Day of mourning ne se cherche pas et n’expérimente pas plus loin que dans la rencontre du death metal et du hardcore qui est ici aboutie. Dommage que le groupe ne cherche pas encore à appuyer leur influence rap (visible dans leur habillement et leur attitude, mais aussi dans leurs projets musicaux puisque Alex Erian formait avec l’ancien chanteur de Ion Dissonance un groupe de rap dans la veine Jedi Mind Tricks / Necro, The Crimson Syndicate, sous le pseudo de Alex Icon) qui ne dépareillerait pas sur leurs rythmiques. Au-delà des regrets sur ce qui aurait pu, les faits sont là. Day of mourning assoie et écrase pour affirmer la suprématie d’un des seuls groupe de deathcore qui mérite qu’on le soutienne et qu’on l’applaudisse.
- les temps changent
- day of mourning
- mvp
- all for nothing
- eulogy
- made of glass
- black lungs
- diva of disgust
- entre le bien et le mal
- sleepless
Bien bon cet album, toujours aussi incisif et précis mais plus varié que le précédent, c’est limite si je ne commence pas à le préférer.
Ca me laisse un peu froid.
Pourtant je ne suis pas totalement insensible à certains de ces groupes qu’on taxe à tord ou à raison de « deathcore » (pax ex. je trouve assez de charme au dernier Suicide Silence…).
Peut-être à retenter plus tard.
Pareil, ça me laisse un peu froid. Et puis le clip de Day of Mourning est bien ridicule haha!
Effectivement. Tough guy attitude! Risible…
C’est un clip de metal en même temps …
C’est sûr, on n’atteindra jamais la subtilité et l’intelligence des clips de rap… ;)
Hey, y’a de très bonnes exceptions
http://www.youtube.com/watch?v=co3qMdkucM0
Comme en metal…
Bien sur, c’était juste une excuse pour sortir le clip de drop et le montrer à ceux qui ne l’auraient pas encore vu.