Revenu triomphant avec un album massif, Coalesce prouve maintenant avec ce EP que même les chutes de studio du monumental Ox valent le coup d’être entendues.
Pourtant, vendu comme tel, ce Ox EP pourrait paraitre comme une tentative de la part de Relapse de soutirer encore un peu d’argent de la poche des fans. Cependant, tout le monde n’est pas Victory, et ce EP tient le route comme un morceau à part entière.
Constitué de trois chansons dans le plus pur style de Coalesce et de quatre autres bien différentes, cet avatar explore de nouveaux territoires tout en restant accroché au mélange metal / hardcore / jazz / blues du disque paternel. Loin d’être une suite de faces B, cette petite collection aurait tout simplement dépareillé au milieu des chansons de Ox du fait des expérimentations qu’elles proposent. « Oxe to ore » est une plage de rythmes tribaux, parfaite pour introduire « The blind eye ». Morceau plus conventionnel par rapport aux codes énoncés par Ox, il caresse lourdement avec un groove avant de faire place à un break agrémenté de légère notes de guitare avant qu’un autre riff, tout aussi massif, prenne le relais.
S’en suit un interlude blues apaisant avec toujours la présence marquée d’une rythmique particulière. Qu’importe le style, Coalesce se l’approprie et marque son territoire avec ou sans distorsion. Cette semi incartade permet donc d’introduire le morceau le plus marquant de tout ce EP. Celui qui, s’il avait figuré sur Ox, aurait été l’un des plus marquant, « To my ruin » et sa conclusion gorgée de dissonances où surnage des chœurs en chant clair pour un final puissant et exaltant.
« Absent in death » commence ensuite comme un nouvel interlude acoustique puis se termine avec de lourdes guitares où Ingram hurle le titre du morceau tandis que le son s’éloigne doucement, comme si l’on venait de croiser une procession. Celle-ci croise alors la route de l’avant dernier morceau où figure un cri attribué au fils du dit hurleur, alors âgé seulement de 11 ans. Place aux jeunes? Surement oui, mais n’oublions pas non plus les vieux qui ont manifestement encore beaucoup à dire. Coalesce ne se réinvente pas en sept titres mais Coalesce continue d’être Coalesce et c’est pour cela qu’on les aime.
- ox to ore
- the blind eye
- joyless in life
- to my ruin
- absent in death
- through sparrows i rest
- ore to earth
Ca tourne un peu en rond sur cette galette je trouve ! le LP était bien plus inspiré et je n’ai pas retrouvé cette prod’ si caractéristique ou bien alors peut-être qu’un bon décrassage d’oreilles en règle serait de rigueur.