Hungry Like Rakovitz aime prendre son temps entre deux sorties (cinq ans depuis leur dernier EP, neuf depuis leur dernier long-format) mais une fois qu’on l’a, on en a pour son argent ! Les italiens ont en effet le chic pour délivrer un son aussi percutant que sec. Mixant hardcore, grind et accents black metal, le groupe s’autodéfinit comme jouant du « grimecore ».
Et autant dire tout de go qu’on est dans l’âcreté (en même temps l’ouverture « We Don’t Write Love Songs » ne ment pas !) ! Pious envoie donc dix nouveaux titres à la violence viscérale, bardée de chaos et d’accélérations soudaines (« Coroner Of Dreams », par exemple, proposant des embardées bien radicales entre deux breaks ou les trémolos introduisant « Despair Overgrows »). Les italiens y adjoignent en plus parfois un poids sludgy via des ralentissements bien sentis (« A Lot Of Fun » et son groove terminant du côté de l’agonie).
On se retrouve avec un hybride sauvage, cru et plein d’imprévisibilité, faisant cohabiter d’agréables réminiscences de Black Breath, Cursed ou encore de The Secret. Un retour aux affaires marquant une belle longévité (le groupe ayant célébré ses vingt ans en 2024) et une hargne opaque toujours au « beau fixe » !
- We Don’t Write Love Songs
- Polishing Turds
- The Overwhelming Need To Let You Down
- Coroner Of Dreams
- Despair Overgrows
- A Lot Of Fun
- We March To The Off Beat Of Our Drums
- Those Posseded By Light
- Permanent Damnation
- The Next Bad Thing