Après avoir sorti leur 1er album l’année dernière, Tesseract enchaînent sur un EP acoustique. La basse est encore slapée mais les rythmiques plus feutrées, aux balais, les guitares passent de 7 cordes sous-accordées à des folk mais elles sont tout autant baignées d’effets aériens. Les compositions aux rythmiques alambiquées des anglais se métamorphosent en acoustique en une version plus douce bien sûr, on est bien loin de l’acerbe influence Meshuggah. Les mélodies en ressortent d’autant plus et gardent cette petit pointe décalée joués sur des guitares folk.
D’une certaine manière, cet EP était destiné à présenter leur nouveau chanteur, Elliot Coleman, conseillé par leur ami Misha Mansoor de Periphery. Il réinterprète les voix du chanteur parti après le 1er album, One, dont 4 morceaux sont repris ici d’une belle façon, plus évaporée, limite soul, aux intonations poignantes qui s’adaptent superbement aux sonorités acoustiques plus subtiles. Ce n’est pas si commun d’entendre plusieurs chanteurs interpréter la même chanson et là les copies sont aussi intéressantes que les originales. Le registre de Coleman est également parfait, presque trop parfait, pour la reprise de « Dream Brother » de Jeff Buckley, sa voix étant étonnement proche de celle du défunt auteur de Grace. Le morceau et à la base superbe et Tesseract le sublime mais ne s’éloigne quasiment pas de l’original. Le dernier morceau est un nouvel enregistrement de leur titre « Eden », remaniée avec Coleman au chant, un titre électrique cette fois, mais qui était déjà un des plus calmes de l’album.
Cet EP est une belle réussite qui confirme tout l’intérêt à porter à Tesseract, dommage que Coleman ait depuis quitté le groupe qui devra donc désormais se trouver son 3ème chanteur. Tesseract semble décidément avoir la poisse, mais d’une certaine manière renouveler une nouvelle fois le chant leur permettra sûrement de se renouveler plus facilement sur leur second album.
http://www.youtube.com/watch?v=b6uG9m1h8js