Composé de gens de Morgue et Superstatic Revolution, les alésiens de 400 The Cat ne sont pas des nouveaux venus dans le microcosme noise hardcore sudiste. Formé en 2009, le groupe a notamment sorti un split en compagnie d’une autre valeur sûre du noise hexagonal, The Royal McBee Corporation, et passe aujourd’hui au long format avec ce Stf Helix Nebula.
Le noise hardcore de ces chatons est groovy et plutôt varié. Dès Dead Hearts, on jongle entre riffs catchy et math pour ensuite verser vers une ambiance plus postcore, le tout surplombé par un chanteur aux hurlements rappelant un peu ceux de Danek d’Unfold. Bright Windows confirme ce goût pour la lourdeur « riffique », le tempo étant un poil ralenti, cela ajoute un côté sombre s’accordant parfaitement à la hargne des vocaux.
L’influence de Will Haven est aussi palpable, que ce soit dans les structures un peu décousues ou dans cette alliance rapidité/lourdeur. Quelques morceaux partent même carrément dans le postcore comme Three Lives in a Same Time ou l’Epilogue conclusif, épique (13 minutes) et plus Breachien dans l’âme. Ces passages plus posés permettent au chanteur de nous faire apprécier son chant clair et son accent franchouillard qui ne s’entend heureusement pas quand il hurle (ce sera là le seul véritable point faible de l’album, mais il ne gêne finalement pas son écoute).
Ce Stf Helix Nebula est une très chouette découverte, diablement efficace. Le côté bipolaire nerveux/posé fonctionne pleinement, d’autant plus grâce au son particulièrement percutant signé Serge Morattel (Knut, Shora…), soit un habitué du noise. Enfin, il est à souligner que leurs prestations live valent aussi le détour, il serait donc dommage de louper les 400 The Cat s’ils passent près de chez vous !
- Dead Hearts
- Bright Windows
- Nathan Lee Chasing his (War)horse
- Old Breach Player
- Three Lives in a Same Time
- Iron Taste
- Amputated Sunrise
- Epilogue
