Exilym – No more freedom

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Style: post-rock/postcoreAnnee de sortie: 2010Label: Swarm of Nails

Des années de galère pour finalement trouver des musiciens avec qui donner vie à ses idées et écrire un premier disque. Welcome to the second new era. La première a eu lieu ailleurs et l’histoire commence véritablement ici, sur ce disque. Elle n’attend d’ailleurs pas d’être introduite à grand renfort de notes suspendues dans les cieux car la distorsion arrive bientôt. Pas besoin d’atteindre 90 000 miles à l’heure pour passer à l’hyper espace, Exilym vous garantit le décollage en moins d’une minute.

La brièveté est un don que ne possèdent généralement pas les groupes en « post » mais Exilym en fait sa marque de fabrique sur ce six titres. Les fusées s’envolent aujourd’hui en bien moins de temps qu’à l’époque de Neil Armstrong et les ambitions spatiales n’en peuvent plus et s’épanouissent bien vite en apesanteur par des rafales compressées de mélodies à la frontière du post rock et du metal. Ce son musclé prend possession de l’atmosphère, contrairement à tant de groupes qui se laissent flotter au gré du vent et de leurs mélodies.

Une structure auquel se tient cinq des six morceaux de l’EP puisque seul le dernier prend plus de temps à s’épanouir. C’est d’ailleurs le moins efficace puisque les mélodies, qu’elles soit jouées à la guitare ou ajoutées au piano (« One more step before the end ») sonnent presque pop et accentuent cette immédiateté en attirant tout de suite l’attention vers elle pour mieux porter le sentiment d’élévation que le contraste, entre les riffs lourds et les mélodies légères, auxquelles toutes les personnes qui n’ont pas vécu sous un rocher durant la dernière décennie sont désormais habituées.

Les groupes ne manquent pas pour comparer ce que fait Exilym. J’en choisirais donc un dans la pile et son nom est Rosetta. Exilym n’est pas américain, est instrumental et prend trois fois moins de temps à s’exprimer mais possèdent cette même force qui les fait grimper très vite jusqu’en apesanteur et ce gout de la superposition des guitares. Un gout que vous n’entendrez pas très bien sur la version en streaming sur leur page myspace mais qui leur permet de se distinguer une fois de plus du reste de la marmaille qu’à engendré un jour Isis en composant le dénommé Panopticon et d’asseoir par la même occasion le début d’une troisième ère dans laquelle on espère voyager encore plus loin.

  1. Welcome to the second new era
  2. Transmission.N511
  3. One more step before the end
  4. Transmission.N514
  5. The space stranger and the orbital wish
  6. Transmission.N520

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

hororo a écrit 395 articles sur Eklektik.

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