Live-report – Silent Planet/Acres/Comrades

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Style: post-hardcore/metalcoreAnnee de sortie: 2018

Concert au Rock Café (Prague) le 10/12/2018:

Trois ans après mon premier live-report à Prague (celui d’In Hearts Wake), voilà que j’ai revécu le léger sentiment de gêne qui vient lors de la réalisation que ton nom n’est pas sur la guestlist. Non pas que je sois un énorme fan de Silent Planet (cf. ma chronique de leur album), ni d’Acres que j’avais pu voir il y a quelques mois avec Paerish, c’était surtout Comrades, groupe survolé rapidement avant de venir qui avait suscité mon intérêt. Bref, après une petite honte devant la fille de l’entrée, je suis prêt à repartir à la maison, je reçois un mail du tourneur une demi-heure plus tard me disant de téléphoner au manager (aka le chanteur de Silent Planet himself) pour régler la situation, j’ai donc enfin pu rentrer dans le Rock Café où se tenait le concert, salle pouvant contenir environ 500 personnes mais paraissant bien vide à mon entrée…

Malheureusement, toutes ces aventures m’auront empêché de voir Anthems (groupe local au merch quasi similaire à celui d’Acres, avec un grand A – je ne sais pas si c’était un hommage ou un plagiat) et une grosse partie de Comrades, groupe américain entre hardcore et post-hardcore (façon US). Petite particularité du groupe de Virginie, le chant assez doux de la bassiste répondant aux beuglements ulcérés du batteur. Le temps de trois titres où nerfs et harmonies plus sensibles ont marché main dans la main (le guitariste maîtrisant le picking donnant un aspect presque math-rock à l’un de leurs titres), leur set se termine déjà, fort dommage ! En tous cas, à retenter sur album dès que possible !

Quelques mois plus tard, revoilà les britanniques d’Acres qui n’en finissent apparemment pas de tourner en Europe ! Ils investissent donc ensuite la scène du Rock Café devant une petite centaine de personnes. Le son m’apparaît bien meilleur qu’au Futurum en juin dernier et les musiciens semblent beaucoup plus à leur aise (la fille tarée de la dernière fois étant absente). Toujours peu connaisseur du groupe, le set m’a paru plus ou moins similaire que la dernière fois. Le chanteur s’est en tout cas montré très à l’aise tant dans les cris que dans les parties clean tandis que les guitaristes ont multiplié les envolées déchirantes (aux trémolos post-rock) contrebalancées par des riffs plus musclés. Une grosse demi-heure plutôt agréable de « sad songs for sad dudes » même si j’ai eu un peu de mal à entrer dedans (peut-être cela étant dû à mes péripéties pré-concert).

Enfin s’amènent les californiens de Silent Planet. J’aurais pu les voir il y a quelques temps mais j’étais occupé à interviewer le chanteur de First Blood pendant leur set. Venus défendre sur scène leur petit dernier When The End Began, je m’attendais à me prendre une collection de riffs méchants ponctués de breakdowns et de refrains à chant clean (dont s’occupera le bassiste). Ce sera le cas, le groupe de metalcore d’Azusa nous offrant un panel de titres piochés dans leurs différents albums. Pourtant une chose me dérange un peu durant leur set, la manière de chanter du charismatique Garrett Russell, chanteur pieds nus qui troquera ce soir la majeure partie de ses hurlements contre une espèce de spoken word étrange (rendant certains titres assez méconnaissables, notamment « The New Eternity » pourtant si fédérateur), peut-être a-t-il eu un souci vocal ? Une surprenante revisite de leurs morceaux à laquelle l’adaptation se fera assez lentement, mais se fera. Pour le reste, le public répondra présent tandis que les musiciens feront leur boulot (avec quelques parties un peu plus techniques montrant qu’ils savent jouer). Un set assez court au final qui me laissera un peu mi-figue mi-raisin.

Bref, une soirée assez étrange avec trois groupes, ou plutôt deux groupes et demie aux styles très différents. Comrades, malgré le peu que j’en ai vu, m’a paru le plus intéressant tandis que les deux autres groupes, bien que maîtrisant leur sujet, m’ont moins touché. A revoir pour me refaire un jugement à condition que tourneur et manager communiquent entre eux et arrêtent de vouloir « m’afficher » à l’entrée de concerts.

beunz
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