Un peu plus d’un an après l’excellent Atrophy, les canadiens de Minors font leur retour, toujours chez Holy Roar Records, toujours aussi énervé ! Abject Bodies en est un solide successeur, mélangeant peut-être un peu plus de courants énervés pour une alchimie fatale !

Un peu plus d’un an après l’excellent Atrophy, les canadiens de Minors font leur retour, toujours chez Holy Roar Records, toujours aussi énervé ! Abject Bodies en est un solide successeur, mélangeant peut-être un peu plus de courants énervés pour une alchimie fatale !

L’introductif « Abject Bodies » débute par un sludge instrumental, pesant et hypnotique avant de démarrer sans transition dans le vif du sujet avec « Consumed », mix de hardcore chaotique façon Converge, de blasts powerviolence se transformant soudain en ralentissement sludge pour un final plus rampant. Minors possède de nombreuses cartes mais privilégie celle du chaos, mise à nouveau en avant sur l’énervé « Meanderist » (partant lui aussi en mid-tempo jusqu’à son final bruitiste).

Chaque titre passe et c’est à chaque fois une nouvelle tartine, le groupe semble être en constante explosion, tout en cassures et avec un chanteur constamment sur la brèche avec ses éructations possédées. Puis cette rythmique s’emballant, comme si le groupe en perdait le contrôle, se remet soudain en place grâce à ces phases sludge au pouvoir hypnotique dingue (« Boneyard »). Et même parfois Minors prend le parti de privilégier cette facette sur la fin de l’album, entre le lancinant « Erode » et le musicalement plus lumineux « Garden Of Dismalism » (qui connaîtra quand même quelques phases plus chaotiques).

Un univers bipolaire formant au final un tout totalement cohérent, sachant rester dévastateur quoi qu’il arrive. Une très excitante confirmation qui assoit la puissance de Minors et son irrésistible ascension vers les sommets. Attendez-vous à retrouver cette tuerie dans de nombreux tops de fin d’année !