Un peu moins sous les projecteurs qu’à une certaine époque, le label allemand Lifeforce continue de sortir assez régulièrement des albums de groupes de divers horizons. Alors certes, il est loin le temps des Caliban, War From A Harlots Mouth, Endstand et autres Trivium, mais certains groupes de leur roster actuel sont tout aussi dignes d’intérêt. Glare Of The Sun en fait partie, ce groupe autrichien officiant dans un sludge/doom remodelé à sa sauce.
Une sauce au goût de désolation et de fin du monde. Voilà le programme de ce Theia, second album où les pistes numérotées proposent de lourds riffs accompagnant une atmosphère cinématique complétée par des synthés enveloppant le tout. Après une courte intro, « II » ne mettra pas longtemps à faire effet, les mélodies surplombant les riffs saccadés sont majestueuses tandis que le chanteur mixe chant chuchoté et éructations furieuses. Et malgré l’aspect familier dû au style pratiqué (façon premiers Cult Of Luna), les sensations sont là et on se laisse transporter par la puissance délivrée par les autrichiens.
Glare Of The Sun ne s’en tient pourtant pas à une simple redite du post-metal, mais va étendre son spectre à de multiples reprises à des influences plus progressives. L’usage du chant clair (pendant « IV » par exemple) ajoute à la musique du groupe des réminiscences de Ghost Brigade voire d’Isis (flagrant sur « VII »). Une facette plus apaisée en apparence mais qui renforce l’aspect de mal-être qui se dégage à bien des moments sur cet album.
Malgré une fin d’album qui aura un peu tendance à s’essouffler sur la longueur (l’album durant un peu plus d’une heure), ce Theia laisse une bonne impression au final. L’univers ténébreux annoncé est là, immersif et dépressif comme il se doit. Solide découverte.
- I
- II
- III
- IV
- V
- VI
- VII
- VIII
- IX
- X
- XI
- XII