Isis – In the Absence of Truth

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Style: post hardcoreAnnee de sortie: 2006Label: Ipecac

Les groupes vieillissent, mûrissent. Alors que les petits qu’ils ont enfantés en sont encore à imiter leurs premières sorties et leurs premières gloires, les daddys se posent, se calment un bon coup. Enfin « se poser »: non pas vraiment, vu la charge aérienne de ce nouvel Isis. Disons que l’agressivité s’est encore estompée et que si Isis se développait dans le tourisme, nul doute que cela serait une agence de voyage spécialisée dans les destinations interstellaires.

La baisse de violence croissante constatée d’album en album ne fait pas défaut ici. In the absence of truth est le plus « doux » des albums du groupe. Les ambiances sont trippées. On avance par tâtonnements avec des gants de plumes. On avance les pieds engourdis dans des chaussons d’eau, on a l’impression de déambuler dans une brume épaisse, opaque. Une brume qui laisse pourtant deviner l’immensité qui nous entoure. Dans ce décor irréel, onirique et apaisant, rôde une menace, un danger, un grand danger qui nous est rappelé par les montées de saturations, les passages assommants et la voix caverneuse d’Aaron Turner. Parlons d’ailleurs de cette dernière. Elle se fait beaucoup plus mélodique qu’auparavant, ce qui n’est pas déplaisant mais forcément très déroutant au début. Reste que cette menace ne nous effraie pas. Au contraire, elle nous fascine, nous aimante et nous pousse à la trouver, quitte à ce que cela soit au fin fond des abysses ou dans les hauteurs glaciales où il n’y a plus de quoi respirer.

Isis ne parvient toujours pas à ennuyer. On reconnaît indéniablement la patte spécifique du combo mais on est ébahi devant leur capacité à se réinventer. Les atmosphères sont superbes, leurs progressions sont parfaites, la production est véritablement impeccable. Le moindre détail compte et est sensible. Tous les titres sont excellents, même le dronesque, très réussi et pas seulement anecdotique « all out of time, all into space » qui permet la respiration, et tranche admirablement avec l’imposante intro de « Holy Tears ».
Enfin, faisons bref, In the Absence of truth est plus progressif, plus mélodique, mais tout aussi délicieux que ses prédécesseurs. Pourtant il pourra en décevoir certains, et je le comprends. Mais pour ma part ce disque n’est rien de moins que l’une des meilleures sorties de l’année 2006, et encore un classique du genre. Aucun doute là dessus.

  1. wrists of kings
  2. not in rivers, but in drops
  3. dulcinea
  4. over root and thorn
  5. 1000 shards
  6. all out of time, all into space
  7. holy tears
  8. firdous e bareen
  9. garden of light
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27 Commentaires

  1. mrfred says:

    magnifique, les mots me manquent…

  2. Firecat says:

    Je regrette le manque d’un thème global (musical, hors du concept clé de l’album) comme il y avait sur les deux albums précédents, qui leur donnaient une force immense. La musique m’évoque donc moins d’images; mais il reste superbe, contrasté, varié. Vraiment excellent, une fois de plus!

  3. damien luce says:

    Je suis rentré dans cet album immediatement, « Over root and thorn » ainsi que « holy tears » me font chialer !!! Isis a encore évolué vers une contrée encore plus organique !!! Comme le dit si bien fewz, cet album est un classique du genre !!!

  4. kollapse says:

    Encore une fois Isis nous pond une merveille, plus progressif et plus mélodique en effet tout en proposant une certaine logique de progression par rapport au précédent « Panopticon ». Mes premières écoutes n’étaient pourtant pas parties pour que je me fasse un constat très positif de l’album mais force est de constater que les écoutes qui suivi ont totalement changé la donne… Car encore une fois, c’est du grand art. Des titres tels « dulcinea », « holy tears » ou « garden of light » sont d’immenses titres qui s’inscrivent parmi les classiques du groupe. De toute façon j’estime que tout ce que fait ce groupe tient de l’excellence -voire du divin- et ce nouvel album de déroge pas à cette règle. Encore une réussite à mettre au compte d’Isis. Une des meilleures sorties 2006 à ne pas douter :-)

  5. Devin says:

    Oceanic est un classique indémodable, un album qui a influencé des centaines de groupes et continuent encore de le faire. J’avoue être toujours possédé par son charme 4 ans après sa sortie… J’ai même adoré aussi Panopticon auquel je porte quasiment la même estime, sachant aller chercher au fond de nous les émotions les plus intenses pour les décharger dans des build-ups salvateurs. Mais il faut savoir ouvrir les yeux, personne ne s’en souviendra d’In the Absence of Truth comme d’un monument , car il n’en est pas un.. . Un peu d’objectivité quand même bon sang : j’ai beau être fan ultime (et c’est rien de le dire) la charge émotionelle a été divisée par 10 comparé a ses prédecesseurs. Je me demande comment ceux qui crient au chef-d’oeuvre (personne ici si je comprends bien) percoivent Oceanic par exemple.. . Pour revenir à In the Absence of Truth : peu de riffs marquants, des transitions qui empechent tout semblant d’introspection de perdurer, des vocaux faiblards etc… . Seule ‘Dulcinea’ et ‘Holy Tears’ font illusion; l’intrumental « firdous e bareen » se veut tout en nuances mais il ne fait pas grand chose. Vraiment un album peu passionant. Entre le Red Sparowes, le Mouth of the Architect ou le Giant Squid, c’est sûr j’ai eu de quoi étancher ma soif.N’empeche que ça reste ma plus grande déception tous groupes et toutes périodes confondues.

  6. hipo says:

    C’est un bon album, d’accord, mais on reste loin de l’intensité d’Oceanic.
    Une des déception de cette année 2006…

  7. Hallu says:

    Réveillez-vous, cet album est banal.

  8. fewz says:

    cet album est très bon!! faut arrêter. Et puis une chose, vous parlez tous d’Oceanic… mais perso, cet album m’endort plus qu’autre chose, donc bon…

  9. Crusto says:

    N’ayant pas du tout aimé Panopticon et craignant de voir en ce In The Absence Of Truth sa suite, pour moi c’est une bonne surprise. Different des premiers, aucun doute la dessus, et tant mieux, faut évoluer.

  10. Rico says:

    J’ai pu entendre que dulcinea sur leur myspace qui est pas trop mal, en tout cas mieux que les précédentes réalisations (en même temps, ce n’est pas dur). Par contre, j’ai peur pour l’album en entier vu qu’elle n’a pas l’air de refléter le reste.

  11. wakos says:

    Ben que l’album plaise ou non, Isis continue son petit bout de chemin sans jamais nous ressortir le même disque … En tout cas, moi je le trouve très bon ce skeud ;o)

  12. heddy says:

    je suis jeune je vai faire court:je le prefere a panopticon comme crusto

  13. Head says:

    Long à apprivoiser, il faut des semaines pour s’en imprégner. A acheter, assurément.
    18/20 !

  14. pearly says:

    première écoute décevante, parce que je m’y étais rpéparé. Puis, à chaque écopute se révèlent un peu plus de choses, je trouve cet album magique, il me scotche. j’aime particulièrement le jeu de Harris, plus tribal ; le chant de Turner étonne, bien que nous l’ayons déjà entendu auparavant, mais rend justement les passage smassifs bien plus prenant, rend la montée d’adrénaline bien puissante.
    Que le disque soit du déjà-vu ou non, que ce soit moins « personnel » qu’avant, pourquoi pas (c’était ça le « banal » j’imagine), mais cela n’enlève rien à son efficacité brute, au fait que ce disque me fasse planer.
    Et justement, c’est le genre d’oeuvre qui se joue sur ça, l’émotion. Difficile d’émettre un jugement uniquement basé sur la musique. Et cette émotion, l’effet procuré par ce son, ne peut être objectivement jugé, chacun ira de sa perception, et évidemment, là ou quelqu’un sera happé par l’album, un autre restera froid.
    En tous cas, je le rpéfère à Panopticon, sans aucun doute.
    je regrette juste qu’il y ait de moins en mojns de – bons – groupes comme le Isis d’avant , et que tous prennent cette direction plus rock (y compris Isis, donc).
    cela dit, n’est-ce pas logique, aoprès X années passées à s’égosiller, d’avoir aussi l’envie d’explorer autre chose ?

  15. Neurotool says:

    Effrayé par certaines chroniques comparant cet album à un certain « Jupiter » de Cave In (album navrant s’il en est…) et une écoute plus que succinte de titres dispo sur le net , je dois aujourd’hui dire que cet album me comble une fois de plus. Le jeu de la batterie et cette caisse claire hypnotisante, la voix, l’ambiance, tout me va. Un grand album pour un grand groupe

  16. Gothenburg says:

    Moi je comprend plus létiquette post hardcore surtout pour ce groupe. C’ets plus du planant rock lol bref on sen branle, bon album j’lai pas bcp écouté mais je pense qu’il est un peu en dessous de Panopticon quand même

  17. Hallu says:

    Ah oui la chro est à chier au fait. Complètement à côté de la plaque, 3 paragraphes pour au final n’avoir strictement rien à dire sur le disque. Même les commentaires ci-dessus en parlent mieux…

  18. fewz says:

    ah ouais trop bon!!! j’ai un comment d’Hallu!merci mec! ;)

  19. Dun23 says:

    Je me l’écoute en ce moment même, et oui, Isis vient de pondre encore un excellent skeud. Dulcinea vient de s’achever et bon dieu que c’est bon!

  20. Marc says:

    T’as de la chance Fews d’avoir ce commentaire d’Hallu. Veinard va.

  21. XXuK says:

    Moi je suis d’accord la chro est pas terrible. Aucune mention n’est faite des albums précédents, des nouveautés (la double pédale, qui malheureusement n’apporte que dalle), les métaphores sont ridicules (« des chaussons d’eau » hem faut pas dire n’importe quoi non plus) et Fewz tourne autour du pot sans parler de quoi que ce soit de précis. C’est un webzine, pas une feuille promo.

  22. fewz says:

    LOL. Vous avez l’impression que c’est une feuille de promo?? je ne fais pas allusion aux albums précédents?? « La baisse de violence croissante constatée d’album en album ne fait pas défaut ici ». Si ça c’est pas un comparatif, je sais pas ce que c’est… Moi j’aime bien mes « chaussons d’eau »… c’est le genre d’images que j’aime bien… et puis faut arrêter: dire des trucs comme tu les dis Xxuk ça revient à affirmer que la phrase « la terre est bleue comme une orange » est une phrase ridicule… n’importe quoi. Que mes chaussons d’eau ne te plaisent pas ok, ce n’est pas vraiment du Eluard, mais de là à dire que c’est « n’importe quoi »…

  23. Head says:

    Ahahah !
    Bon, on aime ou pas ces métaphores, c’est un fait.
    Je préfère les chroniques plus descriptives, ou plus dosées niveau effets de style.
    Sinon ce disque, c’est le genre de ceux qu’il faut laisser 2 semaines de côté apès l’avoir écouté à fond. C’est là que tout s’éclaire… Ca m’a d’ailleurs frappé ce sentiment qui est passé du très moyen à l’excellent.

  24. AlCheMist says:

    Bah la ‘feuille promo’, si tous les groupes avaient la chance de bénéficier d’aussi bonnes et inspirées… Les gens sont aigris parfois, c’est triste.

  25. damien luce says:

    Les commentaires deviennent grave ici !!!

  26. Firecat says:

    Avec le recul finalement je suis assez décu par cet album. Il y a une réélle rupture avec les précédents ,ce n’est pas un mal, des nouveautés (le jeu de Harris, le claiver plus présent) mais les mélodies sont bien moins intenses, beaucoup trop « contemplatives », bref moins intéréssantes (Firdous E Bareen…zzzz). Il a de très bon passages mais c’est bien inégal par rapport aux deux précédents.
    Cependant il y a un joyau : « Dulcinea », que je trouve littérallement parfaite, une de mes favorites du groupe. Et deux excellentes chansons :  » Not in Rivers, But in Drops » et « Garden of Light », magnifique.
    Bon, rendez vous au prochain. Et sur scène !

  27. Devin says:

    Marrant.. l’album est déjà tombé dans l’oubli. Comme par hasard :-)

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