Fange – Pudeur
Chronique du Moment Harsh Sludge/Death Industrial

Fange – Pudeur

beunz
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Auteur
27 avril 2020
il y a 5 ans
579 vues
Année de sortie
2020
Note

Alors qu’on avait à peine digéré (non sans peine) l’excellent Punir, Fange est de retour avec Pudeur, nouvel album à l’artwork ne laissant pas indifférent comme on en a l’habitude avec ce quartet, pardon ce trio puisque le batteur est parti…et n’a pas été remplacé. Enfin si, il a été remplacé par une boite à […]

Fange – Pudeur

Alors qu’on avait à peine digéré (non sans peine) l’excellent Punir, Fange est de retour avec Pudeur, nouvel album à l’artwork ne laissant pas indifférent comme on en a l’habitude avec ce quartet, pardon ce trio puisque le batteur est parti…et n’a pas été remplacé. Enfin si, il a été remplacé par une boite à rythme, ce qui affirme encore plus la volonté de Fange de s’aventurer dans des contrées industrielles tout en conservant ce (dé)goût pour le pilonnage et la crasse.

Pudeur sonnerait presque comme une envie de douceur de la part des rennais, mais il n’en est rien, il s’agit bien d’une nouvelle ode à la destruction initiée ici avec « Soleils Vaincus » où les riffs bien gras se voient accompagnés de cette rythmique déshumanisée. Déshumanisée, c’est bien toujours  l’adjectif qui correspond le mieux à la musique de Fange, dont le parti pris semble aujourd’hui s’orienter vers du Godflesh période Streetcleaner. La boite à rythme apparaît en effet comme un élément central de Pudeur, rendant l’impression de bande-son d’usine de sidérurgie encore plus forte (« A Tombeaux Ouverts » ou « Dieux Gémissants », titres les plus indus de cet album).

Fange y ajoute une forte dose de death putride, s’engouffre dans du sludge dégoulinant de saindoux avarié (« Génuflexion ») et même dans des rythmiques crust (« Croix de Paille »), des éléments déjà distingués dans leurs précédents albums mais dont la facette indus renforcée appuie encore plus sur le côté malfaisant de leur musique, tout n’est que pure agression personnifiée par la gorge toujours aussi malade de Matthias Jungbluth.

Comme sur Punir, la violence dégagée par Fange est inouïe, les corps apparaissent meurtris (la cover avec ce personnage difforme en mode auto-cannibalisme, faisant parfaitement suite à l’éviscération la tête en moins de Punir), l’inconfort est constant et l’air vicié échappé d’une usine Seveso complètent cet abominable tableau, aussi éprouvant que fascinant. Pudeur est un nouvelle épreuve pour les nerfs et pour les sens, un shoot d’acide pour dissoudre vos oreilles.

  1. Soleils Vaincus
  2. Cafard Céleste
  3. A Tombeaux Ouverts
  4. Génuflexion
  5. Croix de Paille
  6. A Blanc
  7. Dieux Gémissants
  8. Total Serpent

Artistes / Groupes

Genre selon le Chroniqueur

harsh sludge/death industrial

Famille/Genre

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