Dope Body – Crack a Light

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Style: Noise PunkAnnee de sortie: 2020Label: Drag City

Il y a 6 ans j’avais partagé mon coup de cœur pour le Lifer des américains de Dope Body. J’ai malheureusement moins accroché à leur album suivant sorti un an après, et c’est sans doute déçus de ne pas retrouver de chronique dans leur webzine préféré, que les américains (également apparemment cramés par des tournées incessantes mais c’est certainement une raison secondaire) ont décidé de tout arrêter… pour heureusement mieux reprendre du service et nous revenir d’abord cette année avec Home Body, un album sous forme de mixtape de confinement paru d’ailleurs uniquement en digital puis il y a quelques semaines avec ce Crack a Light qui s’avère pour le coup un « vrai » album de Dope Body marquant le retour du groupe à ce qu’il sait faire de mieux. Et quel come-back!!

On retrouve avec bonheur le chant déjanté et « je m’en foutiste » gorgé de réverb d’Andrew Laumann sur des morceaux inspirés qui convoquent l’énergie punk sans jamais oublier les mélodies, à l’image de « Daylight » ou l’anthémique « Lethargic » sur lequel Andrew est secondé dans ces œuvres par une compagne féminine qui semble aussi déjantée que lui pour un résultat proprement excellent.

Musicalement c’est du pur Dope Body au sommet de son art qui consiste à mixer le noise rock, le punk foutraque et quelques influences plus « in your face » un peu RATMiennes (le son de gratte sur « Daylight ») voire même évoquant Nirvana (« The Sculptor ») sur des morceaux jubilatoires en diable, la plupart du temps assez courts (autour de 2-3 minutes), à l’exception de « Mutant Being » et ses fausses 5min36 (une bonne grosse minute à la fin étant plutôt à prendre comme un interlude noisy) plus en lourdeur, malgré des accélérations bien agressives sur lesquelles Andrew dégueule littéralement ses paroles.

La fin de l’album s’avère presque plus tubesque encore et un poil moins agressive avec un « Hypocrite » qui pourrait rapprocher les américains d’un De Staat un poil plus bruitiste, ou un « My Man » expéditif qui pourrait presque provenir d’un album d’Idles, avant que « Known Unknown » et ses étranges balles rebondissantes sonores qui débouchent sur des sons électro presque prodigiens viennent clôturer le bal.

14 titres, 40 minutes, rien de moins qu’une véritable leçon de punk/noise au top, qui met à l’amende le dernier et décevant album de Idles justement, même si Dope Body sont fondamentalement plus agressifs et plus noise que leur collègues d’outre-atlantique.

Tracklist :
01 – Curve
02 – Clean & Clear
03 – Lethargic
04 – Jer-Bang
05 – Daylight
06 – Lu Lu
07 – Lo & Behold
08 – The Sculptor
09 – Mutant Being
10 – More
11 – Hypocrite
12 – My Man
13 – Frank Says Relapse
14 – Known Unknown

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1158 articles sur Eklektik.

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