De Staat – I_Con

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Style: Rock varié Annee de sortie: 2013Label: Mascot RecordsProducteur: Torre Florim

C’est ce qui est bien avec les fins d’années et les bilans annuels qui fleurissent sur le net dès le début de l’année suivante, on est toujours quasiment sûrs de découvrir des trucs à côté desquels on est complètement passés.

Cet album en est une parfaite illustration et je ne sais pas pour vous, mais de mon côté je n’avais jusqu’ici jamais entendu parler de De Staat. Pourtant ce quintet néérlandais n’en est pas à son coup d’essai et I_Con est même leur 3ème album. Repérés en 2009 par Chris Goss (Masters of Reality) les bataves ont très vite signé sur Mascot Records et I_Con prouve que l’on aurait tout intérêt à se pencher sur les deux premiers albums de De Staat.

Ce groupe nous propose en effet une musique extrêmement variée, entre modernité (quelques touches électro et synthés) et vintage (les flutiaux démoniaques de « Build That, Buy That » qui a par ailleurs un petit côté Future of the Left pas désagréable), le tout sous le signe du rock. On pense un peu à un Them Crooked Vultures qui aurait copulé avec TV On the Radio, d’ailleurs le timbre de Torre Florim (chanteur guitariste du groupe) n’est pas sans rappeler celui du leader de ces derniers quand il n’évoque pas plutôt celui du chanteur de Future of the Left (comme sur « Input Source Select »). On peut aussi par moments penser à l’approche de Jack White que ce soit avec les White Stripes ou les Dead Weather.

On aura en tout cas du mal à trouver 2 titres qui se ressemblent tant les hollandais semblent mettre tout en oeuvre pour brouiller les pistes et s’assurer que leur album ne lassera pas. Du très radiophonique « Devil’s Blood » (qui ne dépareillerait pas sur un album de Queens of the Stone Age) au bien virulent et barré « Witch Doctor » qui s’enchaînent pourtant, on change par exemple assez radicalement d’ambiance en passant de l’un à l’autre.

Cette variété est d’autant plus agréable que la plupart des titres sont très réussis, avec peut-être en point d’orgue ce « Refugee » et sa guitare orientalisante qui rappelle par moments le « Kashmir » du gros dirigeable. Tout n’est pas pour autant parfait, et quelques titres sont tout de même moins intéressants, mais il est probable que d’un auditeur à l’autre ce ne soit pas les mêmes titres qui soient pointés : pour ma part je suis moins client du côté space et des spoken words de « Make Way for the Passenger ».

47 minutes intéressantes et variées, vous en aurez pour votre argent avec cet I_Con et promis, on sera désormais particulièrement attentif aux prochaines sorties de De Staat.

Tracklist:
01 – My Bad
02 – All Is Dull
03 – Build That, Buy That
04 – Devil’s Blood
05 – Witch Doctor
06 – Get It Together
07 – Refugee
08 – Make Way For The Passenger
09 – Input Source Select
10 – I’ll Take You
11 – Down Town
12 – Wonderer
13 – The Inevitable End

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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