Pharaoh Overlord est un groupe finlandais débuté il y a vingt ans sous la forme d’un groupe de stoner rock dans la veine d’un Hawkwind avant de connaître des bouleversements de line-up sur son album précédent (5 – 2019). Autrefois quintet, les finlandais ne sont désormais plus que deux, Tomi « Florian » Leppänen et Jussi « Ralf » Lehtisalo, tous deux officiant aussi dans Circle. Le duo en a donc profité pour faire une totale refonte de leur son, le stoner psyché s’est alors transformé en electro/kraut dansante et planante avec un son disco (si si !) typique des années 70 (!).
Une approche sonore singulière (et à mille lieues de leur son d’origine) qui se retrouve décuplée sur ce 6, aux cinq titres synthétiques bercés de rythmiques kitchs par-dessus lesquelles un monstre rugit. Et ce monstre, il est plutôt connu puisqu’il s’agit d’un certain Aaron Turner (Isis, Old Man Gloom etc.) qui vient poser un growl méconnaissable sur des titres aux ambiances énigmatiques (« Arms Of The Butcher »), parfois très entraînantes (« Without Song All Will Perish ») malgré leur simplicité répétitive constituées essentiellement de boucles de sons vaporeux qu’on imagine bien sortir d’une keytar (vous savez, les synthés portés comme des guitares, emblème d’une époque musicalement douteuse mais tubesque).
La rencontre de deux mondes aussi opposés était risquée mais fonctionne, c’est qu’on aurait plutôt imaginé cette grosse voix sur des riffs bien lourds. Et malgré l’aspect monocorde des vocaux death (souvent renforcés d’échos, histoire d’en imposer encore plus) qui n’offrent pas trop de variations et qui font un peu traîner en longueur ces cinq morceaux, ce 6 laisse au final une très bonne impression rétro-futuriste vintage si on se laisse faire, bien installé dans ce vaisseau de vieille série télé, au tableau de bord plein de boutons colorés qui clignotent.
- Path Eternal
- Arms Of The Butcher
- Without Song All Will Perish
- Tomorrow’s Sun
- Blue Light Hum