Chapel of Disease – Echoes of Light

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Style: Death ProgressifAnnee de sortie: 2024Label: Ván Records

Les allemands de Chapel of Disease reviennent enfin, après un troisième album (de la rupture par rapport au passé du groupe) ayant marqué les esprits en 2018 et les propulsant parmi les grands noms contemporains du death progressif « ouvert » dans le sillage de groupes comme Morbus Chron (dont on regrette toujours la disparition, même si Sweven est né sur ses cendres) ou Tribulation.

On imaginait bien que le groupe n’allait pas revenir sur la voie du death old-school et allait au contraire continuer à tester voire à éprouver la patience et l’ouverture d’esprit des fans de death metal (et même a priori celle de ses propres membres, cf plus bas…). Et ceux-ci vont une fois encore être bien servis, car même si l’album s’ouvre avec « Echoes of Light » et « A Death Though No Loss » (ce dernier étant le premier titre dévoilé il y a plusieurs semaines déjà) deux titres dans la parfaite continuité de ceux du précédent album, avec toujours ce jeu de guitare lumineux flirtant avec le classic rock qui ravira les fans de l’opus de 2018 et continuera de consterner ceux qui n’appréciaient pas cet opus, on aura tôt fait de constater que le groupe a quand même décidé d’aller un cran plus loin sur ce 4ème album.

Vous le savez déjà si vous avez écouté le deuxième extrait publié par le groupe il y a quelques jours, car vous aurez constaté en écoutant ce « Shallow Nights » à quel point COD pousse le curseur plus loin, en intégrant notamment (je vous le donne en 1000) pour la première fois du chant clair. Un chant clair (a priori toujours à mettre au crédit du chanteur et leader du groupe Laurent Teubl) qui je l’avoue m’a laissé un peu sceptique aux premières écoutes, sa fragilité et son côté « je me cache derrière la réverb » me donnant une impression d’absence de maîtrise à la limite de la justesse parfois. J’ai fini par m’y faire alors que les écoutes se multipliaient même si je le trouve toujours de facture assez moyenne voire quelconque, mais il est heureusement au final assez peu présent, le groupe privilégiant une approche instrumentale sur une bonne moitié du titre si ce n’est plus. Je suis tout de même curieux de voir quelles seronts les réactions des fans lorsqu’ils entendront ça, de même que ce synthé vintage qui accompagne régulièrement la guitare sur le titre et se fait particulièrement entendre à la moitié du titre environ, avant que les guitares ne reprennent les choses en main. A priori peu de chances que les allemands laissent du monde sur la route, tant on imagine que les admirateurs de leur cru 2018 les apprécient probablement grandement pour leur audace et capacité à sortir des sentiers battus. En tout cas espérons-le pour le groupe!

Si « Selenophile » voit ensuite celui-ci revenir en terres connues avec ce chant death que l’on connaît bien et aussi un format plus direct (qui n’empêche pas le guitariste de nous montrer à quel point il continue d’admirer Mark Knopfler et le classic rock plus généralement, avec plusieurs solos bien consistants dans l’esprit de ce qui a fait la singularité du groupe sur la scène death) qui fait de ce titre un des plus immédiats du disque, le groupe n’en a pour autant pas terminé avec ses expérimentations, particulièrement s’agissant du chant clair, qui marque son retour juste après sur « Gold/Dust » mais aussi sur le final « An Ode to the Conqueror ». Un chant clair aussi fragile que sur « Shallow Nights », qui aurait presque tendance à évoquer celui de Neige chez Alcest. Une présence marquante surtout parce qu’elle est nouvelle, mais pas si impactante au final : l’approche instrumentale (et particulièrement guitaristique) restant largement dominante une fois encore sur ces deux titres.

Clairement il vaut toujours mieux aimer la guitare et ne pas être allergique au tricotage ni aux solos de guitare pour apprécier Chapel of Disease, c’est d’ailleurs précisément la raison pour laquelle, si j’apprécie ce groupe, je ne vais pas jusqu’à le porter aux nues comme certains, préférant de très loin l’approche plus « sobre » à cet égard de groupes comme Sweven ou Horrendous.

6 titres pour 42 minutes, l’album est encore plus concis que son grand frère (qui allait jusqu’à 47 minutes), et sa production et ses sonorités plus « légères » semblent l’éloigner encore un peu plus du monde du death metal que ne le faisait déjà son illustre prédécesseur pour lequel je garde pour ma part une claire préférence, trouvant ce nouvel album moins riche en moments marquants, même si Echoes of Light reste indubitablement un bon album. Suivrez-vous ou pas le groupe dans ce nouveau chapitre de son évolution? Une évolution que les membres du groupe n’ont semble-t-il eux-mêmes pas choisi de suivre puisque tous les membres du groupe, dont le propre frère de Laurent Teubl, ont quitté le navire, laissant ce dernier seul membre permanent de la formation allemande… A voir si Chapel of Disease se relèvera d’une telle péripétie!

Tracklist :
01 – Echoes of Light
02 – A Death Though No Loss
03 – Shallow Nights
04 – Selenophile
05 – Gold/Dust
06 – An Ode to the Conqueror

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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