Deux ans après le très bon Autumnalia, les italiens de Riah font leur retour, accompagnés cette fois d’un groupe de compatriotes: Postvorta. Et si le premier avait su séduire avec son mix de post-rock aux atmosphères ambivalentes, le second était passé jusqu’alors hors de mes radars. Postvorta est originaire de Ravenna et possède déjà une discographie conséquente: des albums, des EP et même des covers (de Massive Attack et de Radiohead) sont sortis depuis la création du groupe, qui joue dans un style un peu plus heavy que leurs camarades de jeu.
C’est donc à Riah d’ouvrir les débats avec « Epidermide », titre tempétueux et tout en nuances, les passages emplis de douceur succédant à d’autres un peu plus incisifs. On demeure dans un post-rock/metal instrumental dans la lignée d’un Pelican, l’envoûtement fonctionnant parfaitement. Postvorta prend la suite et comme je l’annonçais, on change un poil de registre: on reste dans du post-metal mais les vocaux hargneux viennent contrebalancer l’atmosphère dans quelque chose de plus noir et désespéré. De Neurosis à Cult Of Luna (en passant par des wagons d’autres groupes), le style a été vu et revu, et sans vraiment révolutionner les choses, ce « Hollow » se suit sans déplaisir durant ces onze minutes au climat orageux et aux rythmiques mouvantes.
Le split se termine avec « Riahpstvrt » qui, comme vous l’aurez compris en déchiffrant son titre, est un duo entre les deux groupes. Cette longue plage démarre de manière ambiante, les ondes sonore caressant dans le sens du poil avant que l’on revienne vers un schéma post-metal plus « classique » avec le retour des vocaux au milieu de ces lourds riffs contrastés par cette atmosphère céleste. Un (peu plus d’un) quart d’heure hypnotique.
Une rencontre entre deux groupes très différents sur le papier mais finalement complémentaires, très à l’aise dans la création d’atmosphères prenantes au sein de titres très bien construits. Bref, de quoi ravir les amateurs de post.
- Epidermide
- Hollow
- Riahpsvrt