Trio originaire d’Ottawa, Longhouse sort avec II: Vanishing son second album, faisant suite à Earth From Water (sorti en 2015). S’inspirant de Neurosis, Cult Of Luna et autres groupes mêlant sludge/doom et atmosphères plus émotionnelles, le groupe tente ici d’en livrer sa propre version, et parvient à tirer son épingle du jeu.
Alors certes, la hype du style n’est plus là depuis quelques années et un maximum de groupes « post » a défriché la quasi totalité de ce que le style avait à offrir, mais Longhouse arrive sans faire de bruit et reprend le flambeau avec assurance. Dès l’introductif « Hunter’s Moon », on sent que les gars ont de la bouteille, les riffs principaux sont lents mais habités tandis que la voix typée black metal (rappelant Rwake, et arrivant après plus de 6 minutes d’intro !) confirme l’aspect tranchant de Longhouse, tandis que la guitare lead apporte le petit plus mélodique qui convient. Le morceau-titre prend la suite, montrant tout de suite ses biceps via du riff puissant et une agressivité décuplée, peu éloigné de groupes comme Dopethrone et autres groupes de sludge à voix arrachée. Bref, de quoi donner de bonnes envies de headbang. Un headbang qui se poursuit avec « Blood And Stone », mais encore plus ralenti, plus doom car les riffs rampent ici encore plus dans un fracas oppressant, installant une ambiance un peu plus lugubre à leur tableau déjà bien sombre…
Pourtant le riff d’intro de « No Name, No Marker », plus clair, semble vouloir rallumer la lumière tout de suite après. Porté par des riffs plus psyché en arrière-plan, le sludge/doom de Longhouse prend ici des allures de Kylesa. Enfin, « The Vigil » nous permet d’apprécier un peu de chant clair, tout à fait en adéquation avec la musique du groupe, d’ailleurs sur ce titre les riffs sludge sont accompagnés par davantage de riffs mélodiques. Bref, une conclusion qui nous offre une variation intéressante du style du trio, conservant quoi qu’il arrive son efficacité malgré des durées de morceaux parfois à rallonge.
II: Vanishing est au final une excellente découverte, Longhouse ne réinvente pas le style mais en tire les meilleurs éléments, des atmosphères opaques puissantes, de la rage mais aussi de nombreuses mélodies épiques. Bref, un album de sludge/doom dynamique qui ravira à coup sûr les amateurs.
- Hunter’s Moon
- Vanishing
- Blood And Stone
- No Name, No Marker
- The Vigil