Plaintive, malsaine et répétitive, la musique de Pelican est une expérience à vivre, elle transporte sur des flots de solitude et de mystère. Je n’arrive pas à m’empêcher de penser à des paysages vierges à perte de vue, de grands espaces où seul le vent perturbe la tranquilité. Les vastes plaines du mid-west américain sont typiquement ce genre de panoramas.
Instrumentale, une manière de décrire la musique de ce groupe serait de la comparer au mouvement post-rock (en particulier Godspeed You Black Emperor) qui aurait été survolté par des guitares saturées d’une lourdeur lancinante. Répétitive, la musique de Pelican ne l’est qu’au premier abord, car on se rend compte en écoutant attentivement que le rythme puissant varie fréquemment, le batteur modifiant progressivement le tempo, et que la mélodie, même noyée dans un gros son de saturation crunch, suit un cours destructuré mais en perpétuel changement.
Le manque de voix ne se fait absolument pas ressentir, on s’attend souvent à entendre percer une voix hurlée à la Isis mais elle ne vient jamais. Isis est d’ailleurs le groupe qui me parait le plus proche de Pelican, surtout que les 2 groupes sont sur le même label Hydra Head.
Cet album de 50 minutes est composé de 6 titres dont 3 dépassent les 10 minutes, donc de longues épopées ambiant/stoner/doom/sludge/drone progressives etc. Malgré le fait que parfois la lourdeur laisse la place à quelques instants où seules des guitares claires subsistent, cette musique pourra paraitre ennuyeuses à beaucoup d’autant plus que le son de chaque instrument ne varie pas beaucoup de tout l’album. Alors pourquoi? pourquoi la musique de Pelican arrive-elle quand même à capter l’attention et à intéresser… ce doit être mystique. Sa dynamique et sa richesse, son ambiance particulière suffit à capter l’attention.
Cet album n’a rien à voir avec le reste de la scène métal américaine, si vous aimez ce qui est différent et aventureux, Australasia est pour vous. Pour les autres, je crains que la musique de Pelican ne vous reste hermétique.
- nightendday
- drought
- angel tears
- gw
- austrailasia
Putain j’adore ce groupe !
Et comme tu le dis : l’absence de vocaux ne se fait absolument pas ressentir !
Je n’ai pas encore écouté l’album mais le mini m’avait carrément séduit.
Tout simplement excellent et indescriptible … ça ne s’explique pas, ça s’écoute ….
et un autre d’envoûté, un autre!
je me suis surpirs à me coucher avec cette lourdeur majestueuse, pas plus tard qu’hier, ds un état second je l’admets… c’était magnifiq!!!
va falloir q je mette au dernier!