Pour ceux qui n’auraient pas suivi, A Pale Horse Named Death est le groupe de Sal Abruscato, batteur et membre fondateur de Type O Negative (jusqu’à 1994) mais aussi de Life Of Agony (jusqu’à 2017). Le gaillard mène donc aujourd’hui A Pale Horse Named Death depuis onze ans et ce Infernum In Terra propose une version remaniée du groupe: un bassiste (Joe Taylor, qui a notamment officié chez Doro) et un batteur ont été ajoutés, ce qui signifie qu’Abruscato ne s’occupe ici que de la guitare et du chant (finie la batterie !). Annonçant ce nouvel album comme un nouveau départ dans une direction plus « ouverte » mais toujours plus dark, c’est avec un peu de curiosité que j’aborde cet opus…
Considéré par certains comme un prolongement de Type O Negative, ce cheval un brin pâlot s’en éloigne aujourd’hui encore plus sur ce quatrième long-format. En effet, le quintet s’oriente ici vers leur mélange abordé sur leurs trois précédentes albums, soit une sorte de mix de doom, de gothic metal et (vite fait) de grunge. Les riffs sont simples mais lancinants, s’orientant dès « Believe In Something (You Are Lost) » vers une sorte de stoner version moribonde surplombé par le chant de Sal, plutôt puissant et aérien avec une légère touche de réverb. Une entame plutôt engageante grâce à ses mélodies hypnotiques. Des mélodies parvenant à demeurer prenantes sur les deux titres suivants, malgré leur air un poil téléphonés, on se laisse facilement embarquer (notamment sur l’efficace « Shards Of Glass » où l’on croirait presque entendre un feat d’Ozzy Osbourne sur les couplets).
Pourtant malgré cette entame assez sympathique et d’autres mélodies qui font mouche (citons celles de « Lucifer’s Sun » ou de « Reflections Of The Dead »), une monotonie s’installe assez rapidement sur cet album, que ce soit par cette voix planante ne variant que bien trop peu ou par ces rythmiques tirant en longueur dans une certaine léthargie. Pour des morceaux dépassant souvent les six minutes, autant dire que l’auditeur a de quoi bailler à bien des occasions tant ces titres sont uniformes, mollassons et trop répétitifs. Et c’est là que le bât blesse car les refrains mélancoliques s’apprécient mais leur aspect trop générique et trainant en longueur gâche vraiment leur potentiel tubesque. Dommage…
- Infernum
- Believe In Something (You Are Lost)
- Cast Out From The Sky
- Shards Of Glass
- Lucifer’s Sun
- It Is Done
- Two Headed Snake (Propofol Dreams)
- Slave To The Master
- Devil’s Deed
- Reflections Of The Dead
- Souls In The Abyss