Bermud est le projet solo d’un certain Elliot Aschard ayant décidé de faire cohabiter indie rock, grunge et shoegaze/dreampop dans un même écrin. Oceans On The Moon, son second album (après Chetter Hummin – 2022), propose un son léché, jouant sur les textures au gré des humeurs de son géniteur (désormais accompagné par d’autres musiciens, c’est mieux pour le live).
Si « Lullaby » nous accueille avec une douceur mélancolique mais qui parvient à électriser en même temps, ces nouvelles compos sont basées sur des riffs simples en apparence mais souvent façon nappe épaisse via une guitare saturée occupant l’espace tandis que les mélodies vont droit à l’essentiel (« Fallen Moon »), parfois agrémentées d’effets planants (« 6 Miles » ou le refrain d' »Ignorance ») ou d’agréables relents 90’s (« Anyway »).
On ne donnera pas tort à l’alléchant name-dropping annonçant cet Oceans On The Moon comme « le chaînon manquant entre Dinosaur Jr, Weezer, My Bloody Valentine et Fontaines D.C. », on se trouve effectivement quelque part au milieu de ces quatre groupes sans pour autant les copier ni les singer.
Une recette qui, sans être inédite, fonctionne pleinement grâce à un sens de la nuance (ainsi qu’une impression de modestie) renforçant l’impact émotionnel de ces dix nouveaux titres sobres mais toujours entêtants. A découvrir !
- Lullaby
- 6 Miles
- Striken God
- Fallen Moon
- Ignorance
- Anyway
- Call Out
- Wherever It’s Brightest
- Carry On
- Ghost Cry