Infinite Hex – Simulacrum & Stimuli

Pas de commentaires      199
Style: cybergrindAnnee de sortie: 2021Label: Autoproduction

Infinite Hex, c’est Otis Chamberlain, non pas un ascenseur qui se cache pour mourir mais un néo-zélandais qui apprécie faire du bruit en bidouillant des consoles pleines de potards, de câbles et de boutons lumineux, vous pouvez d’ailleurs directement en juger en matant la photo de sa page Bandcamp. Une page où il explique en détail son approche musicale si singulière où se mêle influences de la scène metal chaotique, expérimentations électroniques et un fond philosophique postmoderne revendiqué par le titre de cet album Simulacrum & Stimuli inspiré par Jean Baudrillard (qui a signé un Simulacra & Simulation, d’où l’aspect d’hommage que représente cet album dans un sens).

Du haut de ses quinze titres pour moins d’une demi-heure, autant dire que le cybergrind d’Infinite Hex est souvent expédié à vitesse grand V quand on ne se retrouve pas dans des sortes d’interludes atmosphériques où bidouillages côtoient une ambiance plus posée (« Deceased Due To Operator Error », « Axel F Has Entered The Chat »). Ce bordel sonore désoriente souvent mais se pare bien souvent de mélodies parfois un peu plus assimilables pouvant évoquer Indricothere (« Incorrect Password, One Attempt Remaining », « xeno_encabulator.exe »), tandis que la voix d’Otis Chamberlain viendra ajouter un peu de violence à « Sin Cos Tan », titre aux sons torturés rappelant Drumcorps.

Et après ces titres plutôt mouvementés, les deux derniers (annoncés par le final de « The End Is The Beginning ») nous plongent dans une atmosphère beaucoup plus sombre et contemplative. « Where Brain Cells Go To Die » (du haut de ses huit minutes, soit presque un tiers de l’album !) puis « Total Void Ghasm » nous enlève toute folie mais nous plonge dans un monde post-apo, vide et inquiétant.

Infinite Hex possède un univers très singulier entre folie furieuse « chaosxblastée » et soulèvement des machines aboutissant à chaque fois à une optique déshumanisée de sa musique. Une petite demi-heure aussi secouée que torturée, contenant quelques agréables réminiscences de vieux Genghis Tron (sur « Gleaming The Tetrahedron » par exemple) sur fond de délire technologico-sci-fi blindé de références (« Jakob’s Escalator » pour le film L’échelle de Jacob/Jakob’s Ladder par exemple). Pas évident à assimiler mais à l’ahurissante puissance qui devrait réussir à débrancher vos synapses (si vous êtes bien un humain et s’il vous en reste !).

  1. xeno_encabulator.exe
  2. Tragedy + Time = Comedy
  3. Sin Cos Tan
  4. Knuckle Draggers Inc.
  5. Deceased Due To Operator Error
  6. Gleaming The Tetrahedron
  7. Incorrect Password, One Attempt Remaining
  8. Slow-Roasted Republican In A White Whine Source
  9. Jakob’s Escalator
  10. A Good Hill To Die On
  11. Jeffergenics
  12. Axel F Has Entered The Chat
  13. The End Is The Beginning (Bridgette Exits The Bardo)
  14. Where Brain Cells Go To Die
  15. Total Void Ghasm

beunz
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *