C’est toujours un plaisir de retrouver les allumés de Soul Glo (que j’avais eu la chance de pouvoir voir en live avant le covid), désormais bien implantés chez Epitaph Records (il s’agit là de leur seconde sortie sur le label de Brett Gurewitz – de Bad Religion) et leur mixture de punk hardcore (et quelques […]

C’est toujours un plaisir de retrouver les allumés de Soul Glo (que j’avais eu la chance de pouvoir voir en live avant le covid), désormais bien implantés chez Epitaph Records (il s’agit là de leur seconde sortie sur le label de Brett Gurewitz – de Bad Religion) et leur mixture de punk hardcore (et quelques variations screamo) et de moments hip hop se payant le luxe de ne jamais paraître hors propos.

Comme à son habitude, le frontman Pierce Jordan est survolté, hystérique, gueulant/rappant à cent à l’heure. Une folie devenant presque comme une sorte d’attraction pour la musique de Soul Glo. Celle-ci apparait plus variée qu’à l’accoutumée, alternant déferlantes frénétiques (l’ouverture « Gold Chain Punk (whogonbeatmyass?) » parmi bien d’autres) et moments rap-noise-trap appuyant de basses bien grasses (« Driponomics », la conclusion « Spiritual Level Of Gang Shit »). Et entre les deux, il y a quelques titres sortant du lot comme « Thumbsucker » qui nous entraîne dans une sorte de ska-punk (!) revisité, « The Thangs I Carry », mélangeant emoviolence blastée, hardcore plus mélodique et spoken words féminins (assurés par Bearcat) ou encore l’incroyable intensité de « John J » où l’on retrouve Kathryn Edwards (Thirdface) et Zula Wildheart.

Bordélique en apparence, il se dégage de chez Soul Glo une puissance cathartique folle et une certaine sensibilité. Se réappropriant le punk premier du nom (on notera une influence Bad Brains), le groupe de Philadelphie y mélange une multitude de genres sonnant comme un tout radical, un brin épuisant mais à la force revigorante (malgré le caractère violent/pessimiste des lyrics). Nouvelle grosse claque pour ce groupe unique en son genre.