Le second album du quintet britannique, après des performances live remarquées, propose une fusion énergique de rock'n roll et de punk, avec des titres concis et percutants, tout en explorant des structures plus élaborées, offrant ainsi une expérience musicale variée et dynamique.

Après les avoir vus en live en octobre dernier, les britons explosifs de Bad Nerves sortent enfin leur second album, bien teasé par des singles on ne peut plus frénétiques ! Il faut avouer que le quintet sait bien y faire en matière de frénésie, remettant au goût du jour le rock’n roll et le punk des origines.

Still Nervous porte particulièrement bien son nom puisque son démarrage est sacrément enlevé, les premiers titres étant aussi concis qu’efficaces. Moins de deux minutes au compteur pour ce début, l’énergie demeurant dans le rouge avec des rythmiques nerveuses et entraînantes. Bad Nerves enchaîne les tubes, chaque titre ayant ce petit « truc » faisant que ça fonctionne, de l’ouverture « Don’t Stop » donnant le ton au très Ramones « You’ve Got The Nerve ». Pourtant, les anglais vont montrer un peu plus tard un inattendu goût pour les titres plus structurés, comme le mid-tempo « Sorry » ou encore « Television » qui culmine à quatre minutes, comme quoi ils ont autre chose à proposer qu’un modèle déposé répété jusqu’à plus soif.

Une recette personnelle qui fonctionne pas mal, tant dans ses attaques nerveuses que dans ses moments plus « pop » comme sur « Alright » ou la conclusion « The Kids Will Never Have Their Say » où le vocaliste nous gratifie d’un peu plus de variations mélodiques. Et malgré un léger essoufflement dans sa seconde partie, Still Nervous remplit pleinement sa mission: faire du punk’n’roll à l’ancienne, comme du temps de vos parents (nul doute que ces jeunots ont passé du temps à explorer les bacs à vinyles pour se forger leur son) sans pour autant paraître daté.