Groupe monté par des membres de Defeater entourant le chanteur de Verse (Quinn Murphy), Love Letter débarque avec un second album à l’aura forcément très émotionnelle au vu du pédigrée de ses membres. Everyone Wants Something Beautiful (lyrics contenus dans « Wellness Checks and Dead Friends ») est un album autour de thèmes disons « classiques » pour du hardcore: insécurité et confiance en soi ainsi que l’amitié sont ici abordés.
Magnifiés par un hardcore mélodique puissant avec (forcément) de fortes réminiscences des groupes principaux de ses membres, Love Letter concentre ce même tourbillon de force et d’émotions, avec une sensibilité apparaissant via les mélodies des guitares (dès « New Anthemic ») rendant leur recette très accrocheuse (« Popular Memes », « Panic Disordinary »). Derrière le micro, Murphy vient apporter un surplus de personnalité avec ses lignes de chant quasi spoken words (matérialisés sur « Unhousing Projects »), passant par de nombreux états, essentiellement vindicatif mais sachant rester touchant, la rage mêlant espoir et frustration laissant régulièrement apparaitre les larmes en arrière-plan.
Un second album au pouvoir cathartique dingue entre ses mélodies toutes subtiles et ses accès de rage explosive. Alors certes, ça ne réinvente pas la roue à couper le hardcore mélodique puisque l’on est totalement dans la lignée de Defeater, More Than Life ou encore Landscapes, mais aucun mal à ça puisque la lettre d’amour promise est définitivement écrite pour le hardcore mélodique. L’efficacité étant toujours de mise et que certains titres (« Meds and Taxes » ou « Late Stage Harm Reduction » en tête) sonnent simplement comme des hymnes du genre, c’est bien là tout ce qui compte. Tout le monde veut quelque chose de beau ? Vous êtes au bon endroit.
- New Anthemic
- Wellness Checks and Dead Friends
- Misanthropic Holidays or Vacations
- Popular Memes
- Unhousing Projects
- Settlements
- Meds and Taxes
- Debilitating Self Doubt And The Will To Use It
- Late Stage Harm Reduction
- Panic Disordinary
Yep, très chouette album que j’ai aussi dans les tiroirs d’écriture.
Et au final je trouve que le chant de Murphy, qu’on sent avoir pris quelques années dans la gueule, s’adapte aujourd’hui hyper bien avec cette orchestration Defeater-ish : ça donne un sentiment de maturation, peut-être moins passionnel et poussant toujours vers l’avant qu’à l’époque de Verse, mais un truc qui est posé et sûr de ses convictions malgré toutes les années passées. Et je trouve que ça colle bien avec cette collaboration de musiciens : sous d’autres formes, on est encore là, et on apprend. Merci pour la chronique !