State Faults – Children Of The Moon
Chronique du Moment Screamo/Post-Hardcore

State Faults – Children Of The Moon

beunz
beunz
Auteur
20 août 2024
il y a 1 an
2 commentaires
301 vues
Année de sortie
2024
Note
Le retour du groupe californien, désormais en quartet, se manifeste à travers un album d'une heure qui mêle habilement screamo et atmosphères cinématographiques, offrant une expérience auditive captivante malgré sa durée peu commune pour le genre.
State Faults – Children Of The Moon

Déjà cinq ans que le fabuleux Clairvoyant est sorti, entretemps les californiens de State Faults ont pas mal tourné (avec notamment un excellent passage au Fluff Fest 2019) avant de se faire plutôt discret de ce côté de l’Atlantique. Ayant connu un changement de bassiste avant que celui-ci ne revienne (à la guitare puisque le groupe a auparavant trouvé un remplaçant), c’est désormais sous forme de quartet que le groupe évolue.

Orné d’une cover aussi sombre que mystérieuse, Children Of The Moon signe le retour en grâce de la bande à Jonny Andrew, toujours si expressif derrière le micro. Cet album est à vivre comme une expérience totale: une heure où le screamo remodelé à leur sauce (entre passages emo mélodiques comme sur l’immédiat « Palo Santo » et nombreuses phases post-hardcore avec des titres fleuves comme « No Gospel » et ses dix minutes au compteur) se voit pris dans une atmosphère cinématographique unique en son genre avec quelques expérimentations renforçant son aspect mystérieux (des voix comme provenant de vieux films en guise d’intro/outro de quelques titres).

Il faut avouer qu’un album de screamo durant plus d’une heure, ça ne court pas les rues, les groupes du style allant le plus souvent dans des durées très réduites ! State Faults se place à part de la scène. Et c’est là un défi risqué mais pleinement relevé car Children Of The Moon demeure passionnant, entre sa sensibilité continue contrastée par des montées en puissance juste renversantes (notamment l’incroyable enchainement « Transfiguration »/ »Divination »/ »Distant Omen ») et surprenant même avec la conclusion « Bodega Head » et sa guitare acoustique la voix clean et poignante d’Andrew.

Alors certes, il s’agit là d’un album difficilement écoutable d’une traite mais parvenant paradoxalement à captiver tout du long grâce à sa gestion de l’intensité ainsi que ses émotions, tantôt viscérales, tantôt plus sur la retenue mais toujours avec cette puissance caractéristique. Cinq ans d’attente pleinement comblées, en espérant maintenant qu’ils veuillent bien revenir bientôt en Europe défendre ce nouvel album sur scène.

  1. Fragile Light
  2. Blood Moon
  3. Palo Santo
  4. Leviathan
  5. Heat Death
  6. Looming
  7. No Gospel
  8. Transfiguration
  9. Divination
  10. Distant Omen
  11. Nazar
  12. Palm Reader
  13. Wind Song
  14. Bodega Head

Genre selon le Chroniqueur

screamo/post-hardcore

Famille/Genre

beunz

beunz

2550 articles publiés

2 commentaires

pingouins

il y a 1 an

Vraiment un excellent album, que j’ai tendance à considérer comme un double album vu sa durée et sa structuration, mais qui aurait pu gagner je pense en grattant dix minutes de moins et revenir à la taille de celui de Frail Body, par exemple. Mais très chouette au bout du compte.
J’ai une chronique en attente de publication de celui-ci du côté de chez nous, tu verras si on est raccord quand elle sortira ;)

beunz
il y a 1 an

Les grands esprits, j’ai carrément parlé de double-album dans ma chronique mais je l’ai pas laissé dans la version finale ! Je lirai ça sans faute ! :)

Laisser un commentaire

Minimum 10 caractères. HTML basique autorisé.

* Champs obligatoires

Partager cet article