Monté notamment par des (ex)membres d’Ocoai et U.S. Christmas, Generation Of Vipers est né au milieu de la ferveur sludge/post-machin (pas encore nommée post-metal à l’époque), si bien que se faire une place n’a pas dû être simple pour eux au milieu des wagons de groupes du genre qui sortaient au début des années 2000. Pourtant, album après album, le trio du Tennessee a su faire de la rugosité sa marque de fabrique, à laquelle il a su adjoindre une mixture de groove et de puissance (mention à leur Howl and Filth, énormissime album sorti en 2011).
Malgré un silence radio de dix longues années, Guilt Shrine ne change en rien la recette de Generation Of Vipers: du riff imposant, un râle quasi monocorde qui cherche à l’arracher (la corde) et un poids basse/batterie venant compléter le gros tableau. Rappelant pas mal ce que fait Kownloon Walled City dans le déversement de gras sur leurs instruments, le groupe s’en distingue tout de même en y allouant un surplus atmosphérique disons de « fin du monde », n’hésitant pas à jouer avec les échos et le minimalisme (l’excellent « Elijah »).
Sans en faire des caisses derrière certaines phases à la Neurosis, le groupe nous roule dessus durant trente-cinq minutes d’un air faussement pataud mais totalement menaçant en réalité. Une leçon de lourdeur pour un réjouissant comeback !
- Joyless Grails
- In The Wilderness
- Elijah
- Lux Inversion
- Doesn’t Mean Anything
- A Quiet Life
- Guilt Shrine