Un groupe italien originaire de Bari propose un screamo distinctif, mêlant spoken words et mélodies vocales, tout en intégrant des éléments post-rock et emo, offrant ainsi une expérience musicale riche et variée, marquée par des refrains fédérateurs et une belle diversité émotionnelle.

En pleine digestion de la dinde de Noël, d’un excès de papillotes ou de l’énorme liste d’albums ayant marqué 2024 ? Eh bien figurez-vous que ce n’est pas fini, des albums sortent encore en ce dernier vendredi de l’année, et des bons ! Débarquant de leur Italie natale (de Bari plus précisément), Chivàlà propose un screamo de haute volée, s’inscrivant dans la lignée des cadors du genre que sont La Quiete ou Raein, mais sonnant tout de même à part via une personnalité très affirmée.

Osant tour à tour les spoken words et les mélodies vocales sur les refrains (« Cuore di pietra », à l’intensité constante malgré ses nombreux mouvements), Boato, le premier album des transalpins, prend de nombreuses libertés sur le genre en l’ouvrant notamment à des phases post-rock ou emo ainsi qu’à une richesse instrumentale blindée de nuances. Le quintet trouve là l’équilibre entre rage et passages fédérateurs sans jamais tomber dans le sirupeux, ce notamment grâce au fait que ces refrains mélodiques sont souvent entonnés à l’unisson (« Non lascia nulla »).

Boato se révèle très plaisant à écouter grâce à sa belle variété mélodique, passant en revue de nombreuses émotions et titillant régulièrement Envy (« Non diremo »), donnant là une dimension poétique à son screamo. Une très jolie surprise de fin d’année, sortant certes un peu tardivement pour figurer sous votre sapin, mais venant ajouter un nom de plus aux albums du genre ayant marqué l’année 2024 !