Envy – Eunoia

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Style: screamo/post-rockAnnee de sortie: 2024Label: Pelagic Records

Un nouvel album d’Envy, c’est toujours un évènement. A trente ans passés (!), le groupe japonais a toujours eu une place spéciale dans le cœur des fans de screamo, mais dépasse aussi les clivages de genres grâce à son approche artistique si unique. Débarquant chez Pelagic Records (The Ocean, Mono…), le groupe mené par le charismatique Tetsuya Fukagawa (qui a finalement eu envy de revenir en 2018 suite à une pause de deux ans) n’entend pas changer sa recette, reconnaissable entre mille sur cet Eunoia.

En effet, pour son huitième album, le groupe revient avec des compos mêlant toujours puissance et délicatesse, avec des mélodies aux harmonies créant immédiatement ces émotions uniques. Après la courte intro « Piecemeal », « Imagination and Creation » débute réellement Eunoia avec cette ambivalence euphorie/tristesse qui leur est propre, selon votre état du moment la musique d’Envy vous boostera d’énergie ou/et vous donnera très envy de pleurer.

Des envy de pleurer qui viendront généreusement quand la délicatesse sera privilégiée comme sur l’enchainement « The Night and The Void »/ »Beyond The Raindrops » où l’alternance de spoken words et de chant plaintif touchant en plein cœur sur un fond plus post-rock, subjugue par sa beauté. Une atmosphère bouleversante qui va ensuite s’énerver un tantinet sur « Whiteout » et surtout « Lingering Echoes » qui va se densifier sur son final, même si l’on reste dans du tempéré. Enfin, « January’s Dusk » viendra clore en délicatesse ce nouvel album, une sorte de contemplation accompagnée d’un peu d’écho de voix féminine par ici et d’harmonies prenantes par là.

Une seconde partie d’album très jolie en soi mais qui manque selon moi de quelques moments de vraie tension, d’urgence voire d’explosions comme à leurs débuts. Apparemment à trente-deux ans, leurs envy hardcore se sont bien calmées au profit d’un apaisement poétique encore plus prononcé… un peu trop sage à mon gout, mais pourquoi pas ! Car quoi qu’il en soit, ce (trop) court Eunoia fait néanmoins renaître ce son signature ainsi que ce déluge d’émotions si singulières, montrant combien le groupe est toujours aussi important pour la scène. Nul doute que ça va bien chialer dans les chaumières !

  1. Piecemeal
  2. Imagination and Creation
  3. The Night and the Void
  4. Beyond the Raindrops
  5. Whiteout
  6. Lingering Lights
  7. Lingering Echoes
  8. January’s Dusk

beunz
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