Contrairement à ce qu’on pourrait de prime abord penser, Florida Man (dit FLMAN) ne viennent pas de Floride, mais de Caroline du Sud. Et si l’allure de gros beauf moustachu du chanteur Jim O’Connor qu’on peut admirer sur le clip de « the House » pourrait faire redouter d’avoir affaire à un groupe bien bas du front (et pourquoi pas admirateur du président orange de l’idiocratie américaine qui réside en Floride), l’écoute de ce nouvel album (le 3ème) Plastique, éloigne très vite ces considérations en même temps qu’elle convainc que le groupe semble plutôt partager avec Chat Pile, cette approche ironique à l’égard de leur pays, en incarnant une sorte d’épouvantail barré de faux redneck bas de plafond.
Et le Jim et son timbre barré sont d’ailleurs finalement pour beaucoup dans la séduction qu’exerce le post-hardcore aux accents noisy du groupe. Ça et les titres super bien écrits et extrêmement accrocheurs que le groupe semble avoir le don de pondre, avec même quelques passages chantés en chant clair ou en chœurs, que vous vous surprendrez à chanter sous la douche (« Dregs » en particulier mais aussi un peu plus loin « The House »).
Le son de la guitare plein de réverb produit aussi son petit effet, conférant un aspect un peu garage/cradingue qui est accentué par le chant de déglingos de Jim qui peut rappeler dans l’approche celui du chanteur de Chat Pile, même si Florida Man est plus immédiatement prenant et va souvent rapidement à l’essentiel (la plupart des titres tournant autour des 3min30, à l’exception du non moins excellent « Purifier » qui dépasse les 5 minutes), et qu’on n’y décèle aucune influence nu-metal à la KoRn.
Le groupe ne s’impose pour autant aucune limite quitte à démarrer « SMS » sur une rythmique électro a priori incongrue, avant que son post-hardcore furax reprenne le dessus (un peu à la Refused), ou en terminant son titre par un sample de musique sud-américaine ou cubaine (la fin de « Cost of Living »).
Les fans de It It Anita devraient a priori se sentir comme à la maison avec Florida Man même si les américains sont un peu plus barrés (la faute à Jim une fois encore).
9 titres pour 33 minutes parfaites, rien à jeter, Plastique est un énorme coup de coeur et sera sans aucune doute l’un des albums de l’année!
Tracklist :
1. Dot Gov
2. El Rey
3. Lowborn
4. Dregs
5. SMS
6. Cost of Living
7. The House
8. Purifier
9. 2017
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