Bah mince alors je dois vieillir… Downset est de retour avec Universal. Qu’est-ce qui change dans la musique du groupe de rap-métal ? Et bien pas grand-chose justement.
On saluera le côté ultra persévérant du groupe, qui continue tant bien que mal à faire ce qu’il sait faire : du rap-métal. Et en 2004, où le moins que l’on puisse dire c’est que ce genre n’a pas le vent à poupe, ça mérite d’être souligné.
Alors après, moi je suis bien embêté pour chroniquer ce disque. J’ai beaucoup aimé les 3 premiers albums du groupe. Vraiment. Seulement voilà, il s’est écoulé 4 ans depuis le dernier opus (Check Your People sorti en 2000) du groupe qu’on croyait disparu. Et la recette Downset qui fonctionnait bien à la fin des 90s ne fonctionne plus très bien en 2004.
On se contentera de relever que Downset tente d’introduire des parties chantées dans son rap (comme sur « Forever » ou un pré-chorus tout mélodique précède une éruption de colère).
Mais quoi qu’on en dise, n’est pas Rage Against The Machine qui veut, et même si le trône du rap-métal est aujourd’hui vacant, Downset fait plus que jamais figure de 2nd couteau. Ce ne sont pas les vaines tentatives d’imiter l’illustre Tom Morello (comme sur « Jumpin’ Off » où ça sent très fort le plagiat) qui feront de Downset le successeur du plus grand groupe de rap-métal de tous les temps.
On notera encore un riff emprunté à Korn sur le très mauvais « Universal » (qui fera plus que rappeler le riff de « Justin » des californiens…).
Le groupe s’essaie aussi à quelques variations en oscillant entre le mélancolique et le brutal dans le même titre (comme sur le très rock « Smiles & Cries ») mais rien n’y fait. C’est peut-être l’époque qui veut ça mais on s’ennuie ferme à l’écoute de ce Universal qu’on ne peut décemment pas taxer de « mauvais » mais simplement de moyen et sans relief.
Là où un groupe comme Clawfinger réussit à se maintenir en forme, grâce certainement à des fondements + métal et à un second degré évident, Downset, très axé « rap sérieux » tout de même, nous montre là les limites du style qui a connu ses heures de gloire il y a quelques années déjà.
A réserver donc aux inconditionnels du genre, s’il en reste…
- all crews
- forever
- stay in the game
- black glock
- jumpin’ off
- the rush
- hectic
- make this happen
- what they want
- smiles & cries
- universal