Lie in Ruins – Floating in Timeless Streams

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Style: Death MetalAnnee de sortie: 2020Label: Dark Descent Records

Rayon death metal en ce qui concerne l’année 2020, et en dehors du cas Convulse, je retiendrais clairement Ulthar et son enthousiasmant Providence, le Loudblast évidemment, le Black Crown Initiate, mais aussi ce superbe nouvel album des finlandais de Lie in Ruins qui se fera une place de choix dans le palmarès de fin d’année.

Le contraste entre la furie vocale, les blast beats frénétiques et les superbes mélodies et solos de la guitare est saisissant et fait tout le sel d’un album parfaitement équilibré et agencé en terme de durée et d’enchaînement. C’est en effet un point sur lequel le groupe avait pu faire l’objet de certaines critiques (justifiées) quant à la longueur indigeste de certains de ses morceaux sur le précédent album et au final de la durée de l’album en lui-même (Towards Divine Death s’étalant – c’est le cas de le dire- sur 70 minutes avec des compositions la plupart du temps autour de 7-8 minutes et plafonnant même à plus de 10 minutes pour le dernier titre).

On pense à leurs compagnons de label et compatriotes de Krypts avec qui Lie in Ruins partage son goût pour les mélodies en provenance directe de la fange doom qui leur sert de terreau.  Et qu’est-ce qui rime avec terreau ? Caveau pardi, comme l’ambiance qui règne sur un titre comme « Spectral Realms of Fornication » sur lequel on retrouve même de l’orgue qui s’incruste dans une très bienvenue respiration doom qui calme le feu des blast beats. C’est aussi le rôle des interludes I et II là aussi très bien placés pour reposer nos tympans et varier les tempos avant la suite des hostilités. Ils sont malins ces finlandais, en plus d’être d’excellents musiciens. A noter que le bougre qui s’époumone derrière le micro de Lie in Ruins, n’est nul autre que Roni Sahari de Desolate Shrine et qu’il fait une fois encore merveille avec son timbre putride et impitoyable qui se marie parfaitement à la musique de ces acolytes.

42 minutes, la durée parfaite pour un album de death metal, qui contribue, en plus des mélodies fabuleuses qui transpirent de la guitare sur tous les titres, à faire de Floating in Timeless Streams un album sur lequel on ne s’ennuie pas une minute, même quand le groupe pose les armes le temps d’un morceau tout en lourdeur « The Path », une fois encore parfaitement positionné à mi-album, astucieux passage vers la deuxième moitié de l’album tout à fait au niveau de la première, pas d’inquiétude à avoir, les finlandais ont gardé de belles munitions pour la suite du programme. On ne l’évoque pas assez souvent, mais il ne faut pas sous-estimer l’importance de l’agencement de sa tracklist quand on sort un album, et on peut dire que Lie in Ruins maîtrisent le sujet à la perfection sur ce nouvel album pour le plaisir de l’auditeur qui les suivra avec bonheur tout au long de leur pérégrination morbide.

Je l’ai déjà écrit, mais j’insisterai à nouveau sur ce point : Lie in Ruins ne fait pas que balancer la purée (mais il sait le faire, encaissez donc les assauts furibards du bien nommé « Suffocating Darkness » si vous voulez vous en convaincre), varie habilement les tempos et nous met dans sa poche grâce à la beauté des mélodies vénéneuses qui parsèment sa sinistre œuvre et viennent à chaque fois la parer d’une lumière aussi inattendue qu’inespérée. En clair, ça blaste mais c’est beau. Exactement comme le death metal doit être joué. Cet excellent album se termine sur « Where Mountains Sleep » sur lequel on peut entendre des cordes mais aussi des cloches annonciatrices… d’un futur bien sombre? En espérant que ce ne soit pas un présage pour la nouvelle année qui démarre…

Tracklist :
01 – Earth Shall Mourn
02 – Spectral Realms of Fornication
03 – Interlude I
04 – (Becoming) One with the Aether
05 – Drowned
06 – The Path
07 – Descending Further
08 – Suffocating Darkness
09 – Interlude II
10 – Where Mountains Sleep

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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