Bubble de Steven Soderberg

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J’aime beaucoup chez Soderbergh sa capacité à alterner films expérimentaux et confidentiels et films de divertissement grand spectacle (dans le but de financer les premiers). Avec Bubble c’est plutôt dans la première catégorie que l’on se trouve avec Bubble, un film d’une sobriété exemplaire, avec peu de personnages, pour la plupart acteurs amateurs, et filmé de manière à coller au plus près à la réalité.
Bubble met en scène les relations entre trois personnages, ouvriers dans une petite usine de fabrication de poupées, que l’on sent à la limite du dépôt de bilan, dans le Midwest américain. Martha, une vieille fille dévouée, est amie avec Kyle, un jeune homme un peu solitaire. L’arrivée de Rose, qui va se lier avec Kyle, va bouleverser les relations entre les personnages, et conduire au pire.
Il est intéressant de voir comment, en une heure treize de film, Soderbergh arrive à aller à l’essentiel, à se placer au plus près de ses personnages, de leur vies mornes et de leurs frustrations. Ultra minimaliste, à l’instar de sa musique (des accords de guitare sèche apparaissant de temps à autre), Bubble permet néanmoins à Soderbergh de mettre en avant tout son talent de mise en scène. La versatilité de ce réalisateur m’étonnera toujours : difficile de deviner en regardant ce film qu’il est du même réalisateur que Ocean’s Eleven par exemple.
Soderbergh réussit là encore un joli coup, en se frottant à un genre qu’il n’avait jamais abordé. On en ressort désarticulé, à l’image de ces morceaux de poupées, qui donnent au film ses images les plus belles mais aussi les plus dérangeantes.

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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