C.R.A.Z.Y. – Jean Marc Vallée

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C.R.A.Z.Y. du québécois Jean-Marc Vallée, avait tout pour me plaire sur le papier : une chronique familiale et musicale, d'un jeune homme dans les années 70, avec, comme la bande annonce le laissait supposer, de nombreux extraits musicaux plus qu'agréables : David Bowie, Pink Floyd, les Rolling Stones.
Le film est assez réussi, on suit avec plaisir pendant plus de deux heures l'évolution de Zacharie, un jeune Canadien, né le 25 décembre 1960, et de ses quatre frères. Le trait n'est pas forcé, et Jean-Marc Vallée trouve toujours le ton juste, et nous offre même quelques belles séquences d'émotions. Propos du film mis à part, j'ai beaucoup pensé à Presque Célèbre de Cameron Crowe, même si les thèmes abordés, hormis la musique sont bien différents.
Reste que le film réussit à nous offrir pendant deux heures une belle vision de cette famille canadienne (et quel plaisir que cet accent et ces expressions imagées), tout en proposant une réflexion sur certains thèmes plus graves : la relation de Zach avec son père, l'homosexualité ambiguë de Zach, les relations entre frères. Porté par ses acteurs, peu connus mais tous dans un ton très juste, C.R.A.Z.Y. fait passer un bon moment, comme je les aime, entre rire (très franc bien des fois) et larmes. Le tout souligné par de belles parenthèses musicales, qui donnent envie en sortant de la salle de se mettre un bon vieux Space Oddity ou Dark Side Of The Moon, en vinyle au son bien chaud et craquant. Une belle réussite : 5/6.

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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