La musique doit-elle être automatiquement liée à son pays d’origine? Selon Wolves in the Throne Room, il ne pourrait en être autrement et les premiers groupes de black metal norvégiens auraient dû rester uniquement Norvégiens. Eux sont américains. Paradoxe ? Oui et non, et ils le savent bien. Et en regardant attentivement les arbres paisibles qui ornent cette pochette, le lien profond entre la musique et les paysages dont elle découle devient evidente. Héritier des albums de Darkthrone et de Enslaved, Wolves in the Throne n’est tout simplement pas un groupe de black metal traditionnel sans être un groupe progressif s’inscrivant à la suite de Arcturus ou de Borknagar. Une seule référence vient à l’esprit, un autre groupe américain devenu légendaire après un seul et unique album, Weakling. Wolves in the Throne partage avec Weakling plusieurs éléments en apparence bien que les deux groupes soient tout de même fondamentalement différents. D’abord, la longueur des chansons. 4 titres et une durée d’un peu plus d’une heure. Ensuite, on retrouve chez les deux cette même passion pour le black metal et cette habilité à transcender le genre pour imprimer une identité très personnelle sur un son qui a été maintes fois exploité dans tout les sens.
Ce qui distingue Wolves in the Throne Room c’est d’abord leur philosophie écologiste qui considère que le black metal est intimement lié à la nature et que leur musique célèbre donc cette perte de communion avec elle. Il y a aussi cette voix féminine qui survole chaque chansons et apporte, tel une présence fantomatique, une sorte de deuxième narration évoquant une déesse qui survolerait les plaines, les montagnes et les forêts décrites sur les quatre chansons de ce Diadem of twelve stars. De longues chansons de plus de dix minutes où les riffs s’alternent avec facilité sans jamais s’échanger avec trop de vitesse pour que chaque transition se fasse sans que l’on s’en aperçoive, tout en se laissant porter par le flot d’émotion apaisante et à la fois sombre que dispersent les riffs et les cris évidemment écorché d’un vocaliste qui se situe entre le chanteur de Weakling et Nocturno Culto de Darkthrone dans le ton. Tout n’est pas non plus que distorsion et des passages à la guitare acoustique interviennent tout aussi naturellement que le doux chant féminin. Sans jamais interrompre l’ensemble. Ici ce changement entre la distorsion et la raisonnance naturelle des cordes ne se fait pas avec un besoin de rompre la monotonie ou de faire respirer la chanson mais afin de procurer d’autres couleurs. Comme pour les saisons en somme.
Ce qui est aussi très étonnant avec ce disque c’est qu’il a beau commencer d’une façon surprenante et géniale, il ne cesse de s’améliorer tout au long et les deux dernières chansons sont presque -meilleures, presque car le niveau est déjà élevé- que les deux premières. Et malgré une durée qui a de quoi effrayer, la seule envie qui vous empare à la fin de l’album est de le réécouter. Etonnement enregistré en quelques heures, selon les dires du groupe lors d’une interview, la production simple et assez organique de l’album souligne encore une fois ce rapprochement avec la nature en ne contraignant pas le son à s’adapter à une technologie qui polie trop le son par moment. Sans être complètement sale, cet album joue entre la clarté et la noirceur des classiques du genre et aborde le problème de la production avec un son ni trop propre ni trop rêche. Et bien sur, cela s’applique autant à la guitare qu’à la batterie. En fait, que dire de plus si l’on a aucun reproche à formuler ? S’exulter et crier au nouveau classique ? Peut être pas encore, mais je pense que les hordes de fans de black metal sauront apprécier l’identité autant personnelle que traditionnelle de cet album tout autant que des personnes extérieurs à cette caste mais appréciant l’atmosphère et la qualité d’écriture de ces trois américains.
- queen of the borrowed light
- in a night time mirror part 1
- face in a night time mirror part 2
- (a shimmering radiance) diadem of 12 stars
La brume d’un Velvet Cacoon parcourt cet album de bout en bout mais ça n’empêche pas WITTR de dégager la propre personnalité de ce diadem,là où nocternity fait siffler ses harpies,le groupe se fait plus minéral,et là où drudkh est solennel,WITTR s’efface derrière les grands espaces,bref un album progressif d’inspiration paganique excellement orchestré,une réussite totale pour le groupe d’autant qu’il en est à ses débuts,incontournable en matière d’USBM
L’USBM ne m’a que trop rarement enchanté mais cet album est excellent. Weakling vient rapidement en tête c’est clair, bonne chro :o)
Super album, vraiment touchant avec un son bien aérien et des mélodies très belles ! J’aime
Une belle découverte, merci hororo !!!
j’avais chopé sur le net au pif, amusé par le nom du groupe et j’ai été très agréablement surpris. Ce qui me titillait c’était ma difficulté à les resituer dans le paysage BM. Je sais que je dois aller maintenant voir du côté de weakling.
Très bon disque: un bon gros yeah!!!
j’avais chopé sur le net au pif, amusé par le nom du groupe et j’ai été très agréablement surpris. Ce qui me titillait c’était ma difficulté à les resituer dans le paysage BM. Je sais que je dois aller maintenant voir du côté de weakling.
Très bon disque: un bon gros yeah!!!
une belle confirmation du groupe même s’il reste selon moi quelques points à améliorer ; en plus des groupes précités je pense également à une ambiance rappelant le premier In the woods
MDRRR LES MEC! la pochette est une image qui ets dispo sur le net depuis perpette, c’est abusé! c’ets mon avatar sur msn, et jla rerouve en pochette pour un groupe ahah, les malins!
Ba pour la plupart des gens, le net est une gigantesque banque d’image dans laquelle on peut se servir à loisir et gratuitement… Bon c’est un peu dommage effectivement de proposer un visuel que plein de monde a déjà vu. ça manque un peu de personnalité :-s
Wow ,on se croirait vraiment en norvège et pourtant ça vient des states ,en train d’écouter la chose ça à l’air vraiment bon !