Sparta – Threes
Chronique Emocore

Sparta – Threes

jonben
jonben
Auteur
19 juin 2007
il y a 18 ans
7 commentaires
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Année de sortie
2007
Note

Alors que le dernier album d’At the Drive-In date de plus de 7 ans, les 3/5ème du groupe ont poursuivi leur chemin en sortant régulièrement des albums de Sparta. Threes, ce facilement nommé 3ème album, permet encore une fois de constater que ce sont les divergences musicales de ses membres qui mit fin à l’aventure […]

Sparta – Threes

Alors que le dernier album d’At the Drive-In date de plus de 7 ans, les 3/5ème du groupe ont poursuivi leur chemin en sortant régulièrement des albums de Sparta. Threes, ce facilement nommé 3ème album, permet encore une fois de constater que ce sont les divergences musicales de ses membres qui mit fin à l’aventure At the Drive-In tant Sparta y est éloigné de la bande à Omar et Cedric (the Mars Volta) partis explorer des horizons plus expérimentaux et progressifs. Jim Ward (guitare/chant), Tony Hajjar et Paul Hinojos ont continué dans une voie emo/rock, gardant avec eux la trame des compositions d’ATDI, peut-être avec un peu plus de cohérence pop mais surtout un brin de folie et d’originalité en moins. Cela dit, force est d’admettre que le groupe a sorti 2 bons albums qui ont su montrer une facette rock centrée sur la mélodie, tout en gardant un esprit indé sauvage façon Fugazi, en particulier grace au côté écorché de la voix de Jim, qui était déjà marquant chez At the Drive-In. On oublie souvent qu’il assurait des doubles voix criardes bien présentes sur une majorité de morceaux.

Les 3 membres du groupe, amputé de Paul Hinojos (parti retrouver ces anciens comparses dans The Mars Volta aux samples!), sont rejoints ici par Keeley Davis, qui n’est autre que le chanteur/guitariste d’Engine Down, groupe emo responsable de très bons albums dans le genre, dont le remarquable Demure datant de 2002. Cette association était improbable et j’attendais beaucoup du résultat, étant amateur de Sparta comme d’Engine Down. Le résultat n’est pas aussi intéressant que je l’escomptais. Déjà l’apport de Davis est quasi imperceptible -sa voix n’est pas utilisée à sa juste valeur, restant en retrait- et la musique du groupe reste du Sparta sans évolution notable depuis Porcelain, les morceaux sont même dangereusement familiers parfois, comme si on écoutait des réadaptations de titres issus des premiers albums. Et puis l’ambiance générale est beaucoup moins urgente, moins sur le vif, ça penche même vers U2 ou Coldplay, et pas forcément du bon côté.

L’album n’est donc certes pas désagréable, mais manque sérieusement d’inspiration, seuls certains morceaux sortent vaguement du lot. La voix de Jim Ward y est toujours aussi émotive, ces mélodies rock modernes entêtent, Tony Hajjar est un batteur compétent capable de rehausser de rythmiques puissantes les riffs les moins inspirés, mais j’arrive à un point où je me demande si ce groupe m’intéresserait autant si je n’étais pas aussi fan d’At The Drive-In. Difficile d’être à l’ombre d’un aussi illustre passé.

  1. untreatable disease
  2. crawl
  3. unstitch your mo
  4. taking back control
  5. erase it again
  6. atlas
  7. the most vicious crime
  8. false start
  9. weather the storm
  10. red.right.return. (straight in our hands)
  11. without a sound
  12. translations

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

emocore

Catégories

Famille/Genre

Tags Styles

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Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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