Smaxone… Ce nom ne vous dit rien ?
Mais si, rappelez-vous du premier album de ce groupe danois, chroniqué dans ces pages, qui m’avait d’ailleurs tout à fait enthousiasmé, malgré une ressemblance frappante et parfois un peu gênante avec le travail de Devin Townsend (quand ce n’était pas une forte -mais passagère- ressemblance avec Pantera sur le riff d’un titre).
Sur The Red Album (tsss ça devient à la mode d’associer une couleur à un album, faudrait voir à essayer d’être original un peu parfois) malheureusement affublé d’une très laide pochette il faut bien le dire, le groupe ne revoit pas complètement sa copie tout en partant quand même dans un registre de plus en plus pop (malgré les faussement énervés et presque rappés « Smackzone » et « Charlie ») et de moins en moins proche de celui de Townsend.
Rien de très grave dans l’absolu, ça pourrait même être une réussite totale, l’affirmation d’une vraie et forte identité toute neuve, et personne ne trouverait alors à redire.
Malheureusement il faut bien le dire, ces 9 nouveaux titres semblent peu inspirés, et même si l’ombre du grand canadien s’éloigne tout de même pas mal, c’est désormais la mièvrerie pure et simple qui guette parfois dangereusement le combo qui a pratiquement complètement remisé au placard sa part agressive (exception faite de quelques passages qui voudraient nous faire croire que la niake est toujours là, mais ça ne prend pas !) et se rapproche dorénavant d’un néo-métal bateau et pénible (non ce n’est pas un pléonasme, ne me cherchez pas vous). En attestent de nombreux titres comme « So Be It », « Dead in the Dead » (ça veut dire quoi « mort dans les morts » ???) ou pire le final limite Linkin Parkien de « Our Curse ». Il n’y a guère que le sympathique « The Glory of You and Me » qui rappelle les gloires passées du groupe, mais il se sent bien seul…
C’est dommage car avec un chanteur (toujours) aussi compétent (ces lignes vocales sont toujours aussi belles) il y avait moyen d’aboutir à quelque chose de plus recherché et… abouti justement.
Je sais pas moi, sortez-vous les doigts du cul les gars et arrêtez de vous repasser l’intégrale de Dawson en chialant comme des madeleines ! Soyez des hommes, des vrais, des metalleux quoi, faites péter la bière, la pizza et tout le monde les pieds sur la table devant Walker Texas Ranger !
En attendant de vous voir mettre en application ces précieux conseils, une chose est certaine, The Red Album a tout de l’album anecdotique et (contrairement à son prédécesseur) ne terminera pas dans ma discothèque.
- red
- go back
- smackzone
- somewhere
- so be it
- dead in the dead
- the glory of you and me
- dead. gone. erased
- charlie
- our curse