Plus de 10 ans que Darkest Hour pratiquent sensiblement le même style, un metalcore qui a dévié de plus en plus vers un thrash/death mélodique d’inspiration suédoise. Ce groupe est d’ailleurs pour moi le meilleur poulain américain de la scène de Gothenburg. Leur album le plus marquant, Hidden Hands of a Sadist Nation (2003) était produit par Fredrik Nordström et est certainement parmi ce qui a été enregistré de mieux par les descendants d’At The Gates, ce n’est d’ailleurs pas étonnant que Tomas Lindberg (Disfear, At The Gates, The Crown) y pose des voix sur un morceau.
Il ne serait pas malvenu de conseiller cet album là pour découvrir le groupe mais, cela dit, Darkest Hour a sorti depuis 3 albums, dont 2 produits par Devin Townsend, et comme le titre du nouveau l’annonce, la motivation du groupe ne semble pas faiblir, le groupe fonctionne pépère à coup d’un album tous les 2 ans sans dévier des masses de leur approche initiale. La recette de The Eternal Return est donc presque exactement la même que sur les précédents, avec à peine un peu moins d’élans mélodiques sur les refrains que sur Deliver Us (2007), qui était un peu moins réussi que Undoing Ruin (2005). Pourtant le groupe a remplacé un de ses guitaristes, mais le nouveau ne semble pas avoir rapporté quoique ce soit dans le groupe, hormis des solos un peu moins démonstratifs mais toujours véloces.
Je n’arrive à dire aucun mal de The Eternal Return, chacun des morceaux qui le compose pourrait figurer en bonne place sur les albums précédents du groupe. Ca débite du riff thrashy à 100 à l’heure, des voix haineuses et du lead mémorable à gogo, en ménageant des interludes mélodiques épiques et souvent touchants, tout en évitant les écueils mielleux, les bouchées doubles sont même plutôt de mise niveau agressivité, les 10 morceaux de cet album laissant peu de place à l’apaisement. Le groupe joue sans artifices, avec un rendu proche du live, intègre et direct, c’est toujours pour moi un de ceux qui tiennent le plus la route dans le style, si on passe outre le fait que tous les morceaux se ressemblent plus ou moins.
- devolution of the flesh
- death worship
- the tides
- no god
- bitter
- blessed infection
- transcendence
- a distorted utopia
- black sun
- into the grey