Dès le premier titre, le changement est annoncé. C’est tout de suite moins contemplatif et « mou ». Mais non, il ne faut pas s’inquiéter: Mum ne sonnera jamais dur. C’est juste beaucoup plus rythmé, et pour être franc, presque entraînant. Cette première chanson, « Blessed Brambles », la plus longue de l’album, laisse présager quelque chose de très bon.
Ce n’est pas pour jouer le jeu du rapprochement géographique – et pour le coup insulaire – mais on retrouve sur cet album un habillage électronique que n’aurait pas renié Björk à une certaine époque. Effectivement, le groupe a quitté (ou plutôt élargi) le carcan « pop lunaire et enfantine » en y incorporant plus d’accroches tant rythmiques que mélodiques. On se surprend à bouger la tête et parfois à entonner la mélodie; chose incroyable et jusque là inconcevable dans l’univers de Mum. Toutefois, l’ambiance est toujours tournée vers l’enfance douce (« Rhuubarbidoo »), sur fond parfois grisâtre, comme avec « Moon Pulls »: l’inévitable moment de spleen.
Avec toutes ces sonorités électroniques et diverses, on a l’impression d’avoir un Xiu Xiu dernière période en plus pop, plus édulcoré, moins barré, moins écorché… et plus orchestral; plus doux et moins rugueux. Bref, on a quelque chose d’assez unique sur cet album. On est loin de l’electropop « classique »: les arrangements sont fins (« Dancing Behind My Eyelids ») et l’empreinte émotionnelle profonde.
L’écart est assez grand entre ce Go Go Smear The Poison Ivy et les premieres sorties du groupe mais la parenté est évidente. Le groupe a estompé son côté « bande de lutins » sans pour autant l’effacer. Il a rajouté quelques guirlandes et décorations à ce sapin de Noël qu’il voudrait éternel. Ces nouveautés sont tout sauf gadgets, elles lui ouvrent de nouveaux horizons… Et espérons qu’il ne s’arrête pas de si tôt car la route promet d’être belle si elle est aussi bien que ce bout de chemin parcouru en 2007.
- blessed brambles
- little bit, sometimes
- they made frogs smoke ’til they exploded
- these eyes are berries
- moon pulls
- marmalade fires
- rhubarbidoo
- dancing behind my eyelids
- schoolsong misfortune
- i was her horse
- guilty rocks
- winter (what we never were after all)
la référence à Xiu Xiu est correct, mais de là à parler de post-rock… décidément c’est le terme passe-partout. Perso je parlerais plus de pop-electro-folk, éthéré si ça peut faire plaisir. Mais je ne vois vraiment pas où se trouve le post-rock là-dedans. Sinon le disque en lui-même est plutôt alléchant, et en effet Fewz quelque peu différent des précédentes productions du groupe.
l’étiquette est complètement fausse, je suis d’accord avec toi Rémi!
salam